Zemi Blog - Mot-clé - age: précéramique Actualité de l'archéologie de la Caraïbe - Caribbean Archaeological News patrimoine archaeology antilles west indies cultural heritage palaeoecology excavation congress arqueológia Caribe patrimonio congreso excavación arqueológica Cuba Haïti Republica Dominicana Jamaica Puerto-Rico Virgin Island Bahamas Anguilla Saba Eustatius Saint-Martin Sint-Maarten Saint-Barthélemy St-Barth Antigua St Kitts Saint-Christopher Barbuda Nevis Montserrat Guadeloupe Dominica Martinica St-Lucia St-Vincent Granada Grenadines Trinidad Tobago Venezuela Guyana Taino Arawak Carib Saladoid Troumassoid Mesoindian Neoindian Paleoindian Preceramic Archaic Ceramic America 2023-07-09T16:24:04+02:00 Christian Stouvenot urn:md5:3a4f9541418724e68c2568f32c0a37f9 Dotclear Trinidad : le site de Banwari Trace est il menacé par le projet d'autoroute Debe/Mon Desir ? urn:md5:b4d740873b021ec1af966a0f449c9f44 2015-01-31T18:42:00-04:00 2015-02-03T06:35:47-04:00 Christian Stouvenot Protection age: Mésoindien age: précolombien age: précéramique archéologie archéologie préventive destruction geo: Antilles geo: Trinidad géol: paléogéographie géol: paléorivages <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/2015/.Highway_Trinidad_s.jpg" alt="Highway_Trinidad.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Highway_Trinidad.jpg, fév. 2015" />Le gouvernement de Trinidad et Tobago mène actuellement un important programme de renforcement de son réseau autoroutier. La 4 voie qui suit la côte ouest de l’île jusqu'à la ville de San Fernando, la "Sir Solomon Hochoy Highway" doit être prolongée jusqu'à la ville de Point Fortin, à 47 km au sud-ouest. Les travaux sont pilotés par la société nationale <a href="http://nidco.co.tt/new/index.php" hreflang="en" title="NIDCO">NIDCO</a>. Ce projet, et en particulier l'un de ses segments (Debe à Mon Desir), est très vivement controversé. Certains opposants, regroupés dans l'organisation Highway Re-Route Movement (HRM) dirigée par le Dr Wayne Kublalsingh, mettent en avant l'impact problématique du projet sur le milieu naturel, l'impact social (le projet nécessitera plusieurs centaines d'expropriations) et le risque de destruction de sites archéologiques et en particulier le site précéramique ancien de Banwari Trace. Ils demandent l'adoption d'un tracé alternatif (Re-Route). Une expertise indépendante dirigée par le Dr. James Armstrong en 2013 souligne le caractère déficient du projet en matière d'évaluation environnementale et sociale. En ce qui concerne le site de Banwari Trace, le Dr Carson Charles, président de la NIDCO affirme quant à lui que le projet routier évite le site archéologique, ce qui semble être le cas, le tracé paraissant distant de 200 m du site aux dires de plusieurs intervenants (mais nos recherches n'ont pas permis de trouver des données très précises à ce sujet).</p> <p>Le potentiel archéologique exceptionnel de la région a été reconnu dès 1969 suite à la découverte du site précéramique de Banwari Trace dont la première occupation a été datée autour de 5000 avant J.-C. à la suite des fouilles de Peter Harris. Ce site est actuellement considéré comme le plus ancien des Antilles et il a livré une sépulture (Banwari Man). Il se localise, comme l'autre site précéramique de St John fouillé par Irving Rouse en 1953, sur la rive sud de l'ancien Grand Lagon d'Oropouche qui s’avançait de plus de 13 km à l'intérieur des terres. Le site de Banwari Trace reflète à travers ses vestiges fauniques les transformations paléoécologiques de ce lagon : ainsi les couches les plus anciennes montrent une exploitation de mollusques d'eau douce tandis que les plus récentes (après un abandon du site, puis à partir de 4200 avant J.-C.) s'enrichissent en mollusques marins caractéristiques d'un milieu de mangrove. Cette évolution accompagne l'incursion marine consécutive à la remontée post-glaciaire du niveau de la mer. La configuration actuelle des bordures du marais d'Oropouche permet de supposer que de nombreux autres sites existent probablement sur ses rives et peuvent être enfouis dans les sédiments qui ont comblé le lagon. En outre il convient de souligner le potentiel considérable de toute la région en termes d'études des données paléoenvironnementales, potentiel renforcé par la possibilité d'une mise en relation avec les premiers peuplements humains des Antilles.</p> <p>Il apparaît donc, comme le fait remarquer Dennis Ramdahin, expert de l'UNESCO mandaté pour évaluer l'état du site de Banwari Trace, que c'est sur l'ensemble du tracé que se pose le problème archéologique, et non uniquement sur le site de Banwari Trace qui apparaît comme symbolique des risques de destruction. Les opérations d'archéologie préventive avec les méthodes extensives qui seraient nécessaires ne semblent pas envisagées. Il est très probable que nombre de vestiges archéologiques méconnus et dignes d'être étudiés seront détruits par les travaux sur l'ensemble du tracé San Fernando - Point Fortin si aucune investigation systématique préalable n'est entreprise, déficience qui semble malheureusement être généralisée à Trinidad et Tobago, nation particulièrement démunie en matière d'archéologie préventive (Reid et Lewis, 2011).</p> <p>Aux dernières nouvelles le sort du tracé Debe/Mon Desir n'est toujours pas fixé, et le Dr <a href="http://www.guardian.co.tt/news/2015-01-12/kublalsingh-continuation-highway-criminal" hreflang="en" title="Wayne Kublalsingh">Wayne Kublalsingh</a> du Highway Re-Route Movement (HRM) poursuit toujours, depuis maintenant plus de 100 jours, une grève de la faim pour protester contre le projet et alerter l'opinion.</p> <ul> <li><a href="http://nidco.co.tt/new/index.php/our-projects/ongoing-projects/84-our-projects/comprehensive-land-transportation-programme/78-san-fernando-to-point-fortin-highway.html" hreflang="en" title="Tracé San Fernando - Point Fortin NIDCO">Le projet autoroutier San Fernando - Point Fortin sur le site de NIDCO</a></li> </ul> <ul> <li>ARMSTRONG James, 2013. <em>Report of the Independent Review Committee of the Debe to Mon Desir Segment of the San Fernando to Point Fortin Highway</em>. 265 p. : L'expertise du Dr James Armstrong téléchargeable <a href="http://www.jcc.org.tt/highway-report.pdf" hreflang="en" title="expertise Armstrong">(pdf)</a></li> </ul> <ul> <li>Le site de Banwari Trace <a href="http://sta.uwi.edu/fhe/archaeology/" hreflang="en" title="Banwari UWI">sur le site de l'Université West Indies</a></li> </ul> <ul> <li>Le site de Banwari Trace <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Banwari_Trace" hreflang="en" title="Banwari Trace Wikipedia">sur Wikipedia</a></li> </ul> <ul> <li>Le site de Banwari Trace et le tracé autoroutier <a href="http://wikimapia.org/#lang=fr&amp;lat=10.175604&amp;lon=-61.478661&amp;z=18&amp;show=/31470908/POINT-FORTIN-HIGHWAY" title="Bawari Trace Wikimapia">sur WikiMapia</a></li> </ul> <ul> <li><a href="http://www.trinidadexpress.com/news/Discovering-Banwari-Man-278965391.html" hreflang="en" title="Trinidad Express">Reportage du Trinidad Express Newspapers</a> sur le site de Banwari Trace, comportant un témoignage sur les fouilles de Peter Harris</li> </ul> <ul> <li>La visite de Dennis Ramdahin, expert de l'UNESCO : <a href="http://www.trinidadexpress.com/news/Unesco-rep-joins-fight-to-save-Banwari-site-278086651.html" hreflang="en" title="Expert Unesco Banwari Trace">article du Trinidad Express Newsletters</a> et sur le <a href="http://www.newsday.co.tt/news/0,201192.html" hreflang="en" title="Expert Unesco à Banwari Trace sur Newsday">Newsday of Trinidad and Tobago</a></li> </ul> <ul> <li>HARRIS Peter O'Brian 1973. Preliminary Report on Banwari Trace, a Preceramic Site in Trinidad. <em>Proceedings of the 4th Congress for the Study of the Pre-Columbian Cultures of the Lesser Antilles</em>, St. Lucia 1971: 115-125. <a href="http://www.zemi.fr/news/public/2015/Harris_1973._Banwari_Trace.pdf">download pdf</a></li> </ul> <ul> <li>REID Basil A., LEWIS Vel 2011. Trinidad and Tobago, pp. 125-133. <em>In</em> : SIEGEL Peter E., RIGHTER Elisabeth : <em>Protecting Heritage in the Caribbean</em>. University Alabama Press. 2011</li> </ul> Guadeloupe : Capesterre-de-Marie-Galante : Grotte du Morne Rita urn:md5:ce4ae2042f4bcb3f8fbcc71521b70615 2014-12-23T11:59:00-04:00 2015-01-02T10:24:32-04:00 Christian Stouvenot Opérations de terrain age: Mésoindien age: Néoindien age: précéramique art rupestre fouille archéologique funéraire geo: Antilles geo: Antilles françaises geo: Capesterre-de-Marie-Galante geo: Guadeloupe geo: Marie-Galante geol: karst <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/.gravure_Morne-Rita_s.jpg" alt="gravure_Morne-Rita.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="gravure_Morne-Rita.jpg, déc. 2014" /> <em>relevé sur modèle numérique 3D (Julien Monney et Pascal Mora)</em> <br /> <br /> Une opération de fouille archéologique et de relevés est menée dans cette grotte ornée depuis 2011 avec l'Association Archéologies et sous la direction de Pierrick Fouéré (Inrap et CNRS UMR 5608 TRACES). La campagne 2014 vise à terminer les relevés des quelques 135 gravures rupestres répertoriées dans la cavité et dont une vingtaine ont été découvertes au cours de cette opération. Ces relevés sont effectués par Julien Monney, doctorant en préhistoire à l'Université Paris 10, en se basant sur un modèle numérique 3D produit par photogrammétrie par Pascal Mora du laboratoire <a href="http://archeovision.cnrs.fr/spip.php?article88" hreflang="fr" title="Archéovision">Archéovision</a> de l'Université de Bordeaux. Durant ces trois années l'exploration de cette cavité aura fourni des résultats totalement inattendus : considérée comme occupée au Néoindien ancien et récent en raison de la présence de mobilier céramique rattaché à ces cultures, les sondages ont également révélé des couches plus anciennes d'âge précéramique et en particulier des sépultures dont l'une a été datée vers 2500 avant J.-C. Cette dernière datation confère à la Grotte du Morne Rita le statut de plus ancienne occupation précolombienne actuellement connue en Guadeloupe. L'équipe envisage une publication monographique de ce site après une ultime intervention en 2015 visant à dater directement les pigments noirs présents sur l'une des représentations rupestres.</p> <p>Documentation, par l'équipe menant cette recherche :</p> <p>FOUÉRÉ, Pierrick, BAILON, Salvador, BONNISSENT, Dominique, CHANCEREL, Antoine, COURTAUD, Patrice, DEGUILLOUX, Marie-France, GROUARD, Sandrine, LENOBLE, Arnaud, MONNEY, Julien, MORA, Pascal, PINÇON, Kevin, QUEFFELEC, Alain, SERRAND, Nathalie et TOMADINI, Noémie :</p> <p>2014. Capesterre-de-Marie-Galante. Grotte du Morne Rita. In : <em>Bilan scientifique de la région Guadeloupe, de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin</em>. Service Régional de l'Archéologie de Guadeloupe 2011-2012-2013. p. 34‑37 (2011), p. 82-83 (2012), p. 144‑145 (2013).</p> <p>2014. <em>La Grotte du Morne Rita (Commune de Capesterre de Marie-Galante, Guadeloupe). Rapport de sondages archéologiques et relevé d’art pariétal, 2013</em>. Rapport n° SRA 578. SRA Guadeloupe. Association Archéologies.</p> Antigua : le projet de mega-resort "Singulari" : inquiétudes au sujet de la gestion de l'impact archéologique urn:md5:2176d84f5cdd9017f2bfe54f7080ee2c 2014-09-28T13:39:00-04:00 2014-09-28T22:00:20-04:00 Christian Stouvenot Protection age: Mésoindien age: précolombien age: précéramique archéologie archéologie préventive destruction geo: Antigua geo: Antilles tourisme <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/.Singulari-Antigua_crop_s.jpg" alt="Singulari" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Singulari-Antigua_crop.jpg, sept. 2014" /> Un gigantesque projet touristique de 647 hectares (le plus grand des Antilles) vient d'être conclu entre la firme chinoise Yida qui va y investir 1 milliard de dollars et le gouvernement d'Antigua via l'agence immobilière <a href="http://www.luxury-locations-magazine.com/singulari.html" hreflang="en" title="Luxury Location">Luxury Locations</a>. Les terrains, en liquidation judiciaire, étaient la propriété de Allen Stanford, magnat financier surnommé le "petit Madoff" condamné par la justice américaine à 110 ans de prison pour escroquerie. Le complexe immobilier comprendra des résidences hôtelières de luxe, des résidences privées, un hôpital, une école, un hippodrome, un terrain de golf, le plus grand casino de toutes les Antilles et deux marinas. Il devrait (bien sûr !) créer de nombreux emplois&nbsp;: 1000 "jobs" sont promis par l'investisseur. Quelques voix à Antigua ont timidement posé la question de l'impact d'un tel projet sur le milieu naturel.</p> <p><em>source vignette&nbsp;: Luxury Locations Magazine</em><br /> <br /></p> <p>Le terrain est situé au nord de l'île d'Antigua, sur la péninsule de Crump, zone en grande partie couverte de broussailles et encore vierge de tout aménagement. Il comprend aussi les deux îles de Guiana et Crump. Le secteur est connu depuis les années 70 pour sa richesse en sites précolombiens de l'époque précéramique (dans les deux millénaires avant J.-C.), et en particulier sur la péninsule de Crabbs (ou de Parham) où le site de South Pier est localisé juste à côté du projet (Davis 1982). Une carte de l'archéologue Davis indique aussi la présence d'un site précéramique dans l'emprise du projet immobilier. Cette abondance de sites est probablement liée à la proximité de l'île de Long Island où un silex de très bonne qualité a été exploité par les populations précolombiennes et a été diffusé dans toutes les Petites Antilles. Des zones humides littorales, avec de possibles vestiges organiques conservés, sont aussi concernées par le projet et en particulier celle du nord de la péninsule de Crump où une marina devrait être implantée. Le <a href="http://www.archaeologyantigua.org/index.php/bio" hreflang="en" title="Reg Murphy">Dr Reginald Murphy</a>, directeur des Ressources Patrimoniales des Parcs Nationaux d'Antigua, a fait part dans le journal <a href="http://antiguaobserver.com/historian-cautions-against-destruction-of-heritage-sites-on-guiana-island" hreflang="en" title="Daily Observer">Daily Observer</a> de sa grande inquiétude et de la nécessité de procéder à une évaluation archéologique préliminaire, en particulier sur l'île de Guaina où est connu un grand site précolombien de la culture saladoïde (premier millénaire après J.-C.). Le potentiel archéologique du secteur est donc très important et surtout si l'on tient compte que des sites enfouis ont pu échapper à tout repérage dans cette zone difficile à prospecter. <br /> <br /> Peut on espérer que ce projet fera l'objet d'interventions archéologiques préventives à la hauteur des enjeux scientifiques et patrimoniaux&nbsp;? Peut être, si l'on en croit la déclaration de l'agence Luxury Locations sur le site du journal <a href="http://antiguachronicle.net/news/item/1912-singulari-antigua-s-first-mega-resort-to-create-1-000-jobs" hreflang="en" title="AntiGua Chronicle">Antigua Chronicle</a>&nbsp;: " <em>Yida</em> (l'investisseur chinois) <em>a une solide réputation à l'échelle internationale pour la responsabilité environnementale, sociale et sociétale. Nous avons vraiment aimé leur éthique et leur engagement à apporter une contribution positive ici à Antigua</em> ". On peut cependant en douter compte tenu de la faiblesse de la réglementation en matière de protection du patrimoine historique et archéologique de cette petite nation et du manque de moyens humains locaux dans ces disciplines, comme cela est analysé par le Dr. Reginald Murphy dans le chapitre consacré à Antigua-Barbuda du livre "Protecting Heritage in the Caribbean" (2011).<br /> <br /></p> <p>sources&nbsp;:</p> <ul> <li><a href="http://www.afp.com/fr/node/2741849" hreflang="fr" title="AFP Singulari">AFP</a></li> </ul> <ul> <li>Avis des scientifiques archéologues et environnementalistes dans le <a href="http://antiguaobserver.com/historian-cautions-against-destruction-of-heritage-sites-on-guiana-island/#comments" hreflang="en" title="Daily Observer">Daily Antigua Observer</a></li> </ul> <ul> <li>Davis 1982&nbsp;: DAVIS, Dave, 1982. <em>Archaic settlement and resource exploitation in the Lesser Antilles: Preliminary information from Antigua</em>. In : <a href="http://www.caribjsci.org/" hreflang="en" title="CJS">Caribbean Journal of Science</a>. 1982. Vol. 17, n° 1-4, p. 107‑122.</li> </ul> <ul> <li>Murphy 2011&nbsp;: MURPHY, Reg&nbsp;: "Antigua and Barbuda" in&nbsp;: SIEGEL, Peter E., RIGHTER, Elizabeth (Ed.) 2011. <em>Protecting Heritage in the Caribbean</em> : <a href="http://www.uapress.ua.edu/product/Protecting-Heritage-in-the-Caribbean,5144.aspx" hreflang="en" title="Alabama">University Alabama Press</a>. p. 73-79.</li> </ul> <p>localisation du projet dans <a href="https://www.google.com/maps/@17.1152727,-61.7358213,2613m/data=!3m1!1e3" title="Crump Peninsula Antigua">Google Maps</a></p> Haïti : mégaprojet touristique à l'Ile-à-Vache : colère des habitants, et menaces sur le patrimoine archéologique urn:md5:38677a18fdac43e6e06fe73e1a93941a 2014-08-31T18:18:00-04:00 2014-09-01T00:27:37-04:00 Christian Stouvenot Protection age: Mésoindien age: Néoindien age: précolombien age: précéramique age: Taïno age: XVIIe archéologie archéologie historique archéologie préventive archéologie sous-marine art: coquillage art: lithique destruction geo: Antilles geo: Haïti hist: épave tourisme <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/.Ile_Vache_small-Alexrk2-Wik.Common_s.png" alt="Ile_Vache_small-Alexrk2-Wik.Common.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Ile_Vache_small-Alexrk2-Wik.Common.png, août 2014" /> L'île-à-Vache est une petite île de 15 km de long <a href="https://www.google.com/maps/@18.0776431,-73.6376279,10397m/data=!3m1!1e3" title="GMaps-Ile-a-Vache">GoogleMaps</a> située au sud-ouest de Haïti. Peuplée de 14 000 habitants vivant d'agriculture, de pêche et d'élevage, l'île se partage entre des zones naturelles sauvages, des champs et jardins entretenus à la main ou labourés à l'aide de boeufs, et de très belles plages. Une petite activité touristique s'y est développée, avec deux hôtels assez modestes et quelques bungalows. Cette tranquillité est actuellement menacée par un grand projet touristique "Destination touristique Ile-à-Vache" promu par le Ministère du tourisme haïtien. Ce projet qui se veut "écotouristique" couvrira la totalité de l'île et comprendra 1200 chambres, 2500 villas, un aéroport international, un héliport, une marina, un port, un golf "écologique", des commerces, restaurants, centres de loisirs, clubs et boites de nuits, des cliniques (dont une de soins esthétiques), une "réorientation" de l'agriculture locale, un lycée, un hôpital et des écoles d'hôtellerie, plus un réseau routier pour relier le tout ... et aussi ... un "musée archéologique" retraçant l'histoire de la piraterie, car l'île est connue pour avoir au 17e siècle servi de repère au flibustier Henri Morgan dont deux de ses navires l<em>'Oxford</em> et le <em>Jamaica Merchant</em> ont coulé dans les environs. Quelques commencements de travaux ont déjà été entrepris sans information préalable des habitants&nbsp;: voiries, décapage de la zone de l'aéroport, dragage de la marina. Une partie de la population et en particulier l'association KOPI (Konbit Peyizan Ilavach), dont le vice président a été jeté en prison, s'est fortement mobilisée contre ce projet qui a été initié en excluant les île-à-vachois des décisions et sans leur consentement. La réprobation s'étend actuellement bien au-delà des frontières de Haïti. <br /> <br /></p> <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/.Cacoq_s.jpg" alt="Cacoq.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Cacoq.jpg, sept. 2014" /> L'île est aussi connue dès les années 30 pour ses très nombreux sites archéologiques précolombiens (Rouse 1982, Moore 1982). Son nom taïno "Iabaque" a probablement été ensuite déformé pour donner "île-à-vache". L'occupation de l'île commence à la période précéramique&nbsp;: on retrouve des amas coquilliers dont certains comme Cacoq 2 mesurent plus de 3 m de haut et sont datés jusqu'à 2250 avant J.-C. (Moore 1982, Beauvoir-Dominique 2005). Les explorations et en particulier celles de Olsen en 1933, ont également permis de retrouver de nombreux objets remarquables en pierre décrits dans l'article de Irving Rouse (1982). Des sites néoindiens, livrant de la céramique, dont un en grotte sont également connus. Le potentiel archéologique de cette île peut être qualifié d'exceptionnel et l'on peut fortement redouter qu'il n'en soit aucunement tenu compte lors des travaux de ce gigantesque projet touristique (<a href="http://pikliz.com/ile-a-vache-pirates-dhier-et-daujourdhui/" hreflang="fr" title="Labossière-Thomas">Labossière-Thomas, 2014</a>) . Dans cette affaire les grands perdants risquent d'être la population vivant sur place, le milieu naturel et le patrimoine archéologique. <br /> <br /></p> <p>Le projet "Destination touristique Ile-à-Vache" sur le site du <a href="http://tourisme.gouv.ht/en/2012-12-08-15-52-21/ile-a-vache" hreflang="fr" title="Tourisme Haiti Ile-à-Vache">ministère du tourisme haïtien</a></p> <p>Article de Dady Chery dans <a href="http://www.dadychery.org/2014/05/31/bataille-pour-lile-a-vache-interview-avec-jerome-genest-de-kopi/" hreflang="fr" title="Haiti Chery">Haïti Chery</a></p> <p>Article de Marie-Thérèse Labossière-Thomas dans <a href="http://pikliz.com/ile-a-vache-pirates-dhier-et-daujourdhui/" hreflang="fr" title="Plikiz">Pikliz.com</a>&nbsp;: Ile-à-Vache&nbsp;: Pirates d’hier et d’aujourd’hui.</p> <p>Article dans <a href="http://www.alterpresse.org/spip.php?article16919#.VAMbRf7Tuog" hreflang="fr" title="Alterpress">AlterPresse Réseau alternatif haïtien d'information</a></p> <p>BEAUVOIR-DOMINIQUE, Rachel, 2005. UNESCO - Puerto Real&nbsp;: défis nationaux et internationaux de l’archéologie haïtienne. <em>Série du patrimoine mondial n°14&nbsp;: Archéologie de la Caraïbe et Convention du patrimoine mondial</em> (anglais, français, espagnol). p. 179-184. <a href="http://whc.unesco.org/fr/series/14/" hreflang="fr" title="Series UNESCO">Series UNESCO</a>.</p> <p>MOORE, Clark, 1982. Investigations of Préceramic Sites on Ile à Vache, Haïti. <em>The Florida Anthropologist</em>. Vol. 35. N° 4. 1982. pp. 186-199. <a href="http://ufdc.ufl.edu/UF00027829/00024/4j" hreflang="en" title="Florida Anthropologist">University of Florida Digital Collections</a></p> <p>ROUSE, Irving, 1982. The Olsen Collection from Ile à Vache, Haiti. "Florida Anthropologist", Vol. 35, No. 4,1982, pp. 169-185. <a href="http://ufdc.ufl.edu/UF00027829/00024/4j" hreflang="en" title="Florida Anthropologist">University of Florida Digital Collections</a></p> <p>crédits images&nbsp;:</p> <ul> <li><a href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Haiti_relief_location_map.jpg" title="map haiti">Alexrk2</a> - WikiCommons</li> <li><a href="http://ufdc.ufl.edu/UF00027829/00024/4j" hreflang="en" title="Florida Anthropologist">Rouse 1982</a></li> </ul> Guadeloupe : les anciens récifs holocènes de l'archipel des Saintes urn:md5:5c6dc7dd077d636f3991367e50262c08 2014-07-19T19:21:00-04:00 2014-08-10T11:22:25-04:00 Christian Stouvenot Publications age: précéramique geo: Antilles geo: Antilles françaises geo: Les Saintes géol: géomorphologie géol: paléogéographie géol: paléorivages <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/.les-saintes_s.jpg" alt="les-saintes.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="les-saintes.jpg, juil. 2014" /> Une récente étude conduite par une équipe de géologues et de géophysiciens (<a href="http://www.ipgp.jussieu.fr/fr" hreflang="fr" title="IPGP">Institut de Physique du Globe de Paris</a>, <a href="https://www.locean-ipsl.upmc.fr/" hreflang="fr" title="IPSL">Laboratoire d'océanographie et du climat-IRD</a>, et <a href="http://calamar.univ-ag.fr/uag/physique/large/" hreflang="fr" title="geol-uag">Université des Antilles et de la Guyane</a>) a montré que l'archipel des Saintes est entouré par des formations récifales submergées en forme d'anneaux donnant à cet ensemble l'allure d'un atoll. Pas moins de 9 paléorivages formant des marches d'escalier ont été repérés entre le zéro actuel et 40 m de profondeur à partir de données bathymétriques à haute résolution (comme le levé <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Lidar" hreflang="fr" title="Lidar">Lidar</a> du <a href="http://professionnels.ign.fr/litto3d" hreflang="fr" title="Litto3D">Litto3D</a> du <a href="http://www.shom.fr/" hreflang="fr" title="SHOM">SHOM</a> et de l'<a href="http://ign.fr/" hreflang="fr" title="IGN">IGN</a>). Ces encoches littorales traduisent des arrêts momentanés de la remontée post-glaciaire du niveau marin, mouvement auquel se superpose ici un enfoncement progressif du secteur que l'étude estime à 40 cm par millénaire. Pour les archéologues ces données sont très intéressantes car les derniers et moins profonds de ces paléorivages ont pu être des rivages pendant les périodes précolombiennes anciennes (entre 1000 et 4000 ans avant J.-C.), et la présence de vestiges archéologiques sous-marins est donc possible à la condition que les dépôts aient été épargnés par l'érosion côtière au cours de leur submersion.</p> <p>Source&nbsp;:</p> <p>LECLERC, F., FEUILLET, N., CABIOCH, G., DEPLUS, C., LEBRUN, J. F., BAZIN, S., BEAUDUCEL, F., BOUDON, G., LEFRIANT, A., DE MIN, L. et MELEZAN, D., 2014. The Holocene drowned reef of Les Saintes plateau as witness of a long-term tectonic subsidence along the Lesser Antilles volcanic arc in Guadeloupe. In : <em>Marine Geology.</em> 1 septembre 2014. Vol. 355, p. 115‑135. DOI 10.1016/j.margeo.2014.05.017.</p> <p><em>vignette&nbsp;: carte du plateau des Saintes figurant dans la publication</em></p> Parution du DAF 107 : "Les gisements précolombiens de la Baie Orientale" - Ile de Saint-Martin urn:md5:fd0e3aadc1719800d5dee96ea871329d 2013-05-11T13:11:00-04:00 2013-06-02T14:15:07-04:00 Christian Stouvenot Publications age: Mésoindien age: Néoindien récent age: précolombien age: précéramique age: Troumassoïde amérindien archéologie archéologie préventive archéozoologie art: coquillage art: céramique art: lithique fouille archéologique geo: Antilles geo: Antilles françaises geo: Saint-Martin géol: géomorphologie géol: paléorivages géol: plage <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/.27351100158200L_t.jpg" alt="DAF baie orientale" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="DAF baie orientale, , , mai 2013" /> Publication monographique de cette fouille préventive conduite en 2000 par Dominique Bonnissent (<a href="http://www.inrap.fr" title="Inrap">Inrap</a>) qui a concerné deux sites. Le premier, d'age mésoindien (800 avant J.-C. - 100 après J.-C.) est caractérisé par des aires d'activité préservées de façon exceptionnelle (aires de décoquillage et de cuisson de mollusques, de fabrication de lames de haches, dépôts d'objets, ...). Le deuxième est un campement néoindien récent (740-960 après J.-C.), site spécialisé dans la collecte de coquillage et la fabrication d'outils lithiques, et site satellite du village de la Pointe du Canonnier situé à l'autre extrémité de l’île. Cette publication de 345 pages peut être commandée aux <a href="http://www.editions-msh.fr/livre/?GCOI=27351100158200" hreflang="fr" title="editions-msh">Editions de la Maison des Sciences de l'Homme</a></p> Diagnostic archéologique à Baie-Nettlé - Saint-Martin urn:md5:5fe91bede80039f344ef402fb391d600 2009-04-24T15:39:00-04:00 2014-08-10T11:24:31-04:00 Christian Stouvenot Opérations de terrain age: Mésoindien age: précolombien age: précéramique amérindien archéologie archéologie préventive geo: Antilles geo: Antilles françaises geo: Saint-Martin <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/.US_Navy_1954_red_t.jpg" alt="sqfdjkqsdf" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Baie-Nettlé, , , avr. 2009" /> Un diagnostic préalable à un projet immobilier est conduit par Nathalie Serrand (<a href="http://www.inrap.fr">INRAP</a>) sur le cordon sableux séparant la lagune de SimsonBaii de l'Anse de Marigot</p> Sondages archéologiques à la Belle Créole à Saint-Martin urn:md5:a0bd1e5690644167184d91e9cc0cac65 2009-02-13T15:27:00-04:00 2014-08-10T08:31:02-04:00 Christian Stouvenot Opérations de terrain age: précolombien age: précéramique amérindien archéologie archéologie préventive geo: Antilles geo: Antilles françaises geo: Saint-Martin org: SRA <p><img src="http://www.zemi.fr/news/public/.P1010157_t.jpg" alt="Préforme lame de hache en lambi" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Préforme lame de hache en lambi, , , fév. 2009" /> Une équipe de la DRAC réalise du 9 février au 11 février quelques sondages préliminaires sur le site d'un projet immobilier. Une aire de débitage de coquilles de lambis destinée à la fabrication de lames de haches est mise au jour vers 2m de profondeur dans des vases sableuses bleutées au pied de l'ancien complexe hôtelier de la Belle Créole. <a href="mailto:%63%68%72%69%73%74%69%61%6e%2e%73%74%6f%75%76%65%6e%6f%74%40%63%75%6c%74%75%72%65%2e%67%6f%75%76%2e%66%72">Informations&nbsp;: Christian Stouvenot</a> <br /> <br /></p> <p><em>Préforme de lame de hache en lambi trouvée dans le niveau le plus profond</em><br /></p>