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vendredi 12 juin 2015

Guadeloupe : Saint-Claude : fouille préventive Habitation Beausoleil : journées portes ouvertes

Habitation_Beausoleil_BQ.jpg, juin 2015

En amont de l’implantation de logements sociaux par la Semsamar, route de Belfond, à Saint-Claude, un diagnostic archéologique, réalisé par l’Inrap en 2012, a révélé les vestiges d’édifices et d’aménagements datés des XVIIIème et du début du XXème siècle, en lien avec l’habitation sucrière Beausoleil, l’une des plus importantes propriétés de Saint-Claude depuis la seconde moitié du XVIIème siècle. La fouille archéologique préventive réalisée est actuellement par l’Inrap. Elle a été prescrite par l’État (direction des Affaires culturelles, service Régional de l’Archéologie de Guadeloupe). Elle est menée sur une superficie de 3200 m² à l’emplacement des derniers bâtiments résidentiels datant du XIXème siècle.

* l'affiche (pdf)

Accès : A St-Claude, route de Belfond. Accès et parking par l’entrée des locaux du Conseil Général (ancienne entrée du siège du Parc National)
source : Inrap


Nous reviendrons ultérieurement dans ce blog sur les résultats scientifiques de cette opération.

mardi 23 décembre 2014

Martinique : journée d'études du projet "Les territoires de la ville, de l’archipel des Antilles au plateau des Guyanes : espaces, sociétés et relations (XVIe-XXIe siècles)"

histoire_villes_antilles_guyane_2014.jpg

Le département d'histoire du laboratoire AIHP-GEODE, site web provisoire de l'université des Antilles organise en Martinique un cycle de journées d'études en partenariat avec l'Inrap. Ces journées sont intégrées au projet animé par Dominique Rogers, historienne : "Les territoires de la ville, de l’archipel des Antilles au plateau des Guyanes : espaces, sociétés et relations (XVIe-XXIe siècles)".



  • La première journée s'est tenue le 24 octobre 2014, avec pour thème "Regards pluriels sur l’archéologie urbaine dans l’archipel des Antilles".
  • La deuxième les 5 et 6 décembre 2014 : "Les espaces de la ville"

D'autres ateliers sont prévus en février 2015, abordant différentes thématiques :

  • Les villes, les aspects économiques et sociaux
  • Les cultures urbaines
  • Aménager et construire l’espace urbain des villes antillaises

Contacts :

lundi 22 décembre 2014

Guadeloupe : Colloque "La route de l'esclave" - décembre 2014

route_esclave.jpgA l'occasion des 20 ans du programme international mis en place par l'UNESCO "La route de l'esclave" le Conseil général de la Guadeloupe, l'UNESCO et la DAC Guadeloupe ont organisé du 10 au 13 décembre dernier, au Fort Fleur d'Epée au Gosier, un colloque international sur les thématiques abordées par le projet. Ainsi ont été présentées les dernières avancées de la recherche en histoire et en archéologie, mais aussi des réflexions sur les aspects culturels, éducatifs, mémoriels, artistiques et méthodologiques du projet. Les actions évoquées ont concerné de nombreuses régions du globe : aux Antilles, en Afrique, en Europe, ainsi qu'en Amérique du nord et du sud. Le congrès a aussi été l’occasion de l'inauguration de la signalétique de la Route de l'esclave de la Guadeloupe, la première à recevoir le label "Route de l'esclave" de l'UNESCO. Une journée a été consacrée à une excursion sur les sites retenus pour la Guadeloupe.

Page sur le site du Conseil Général

samedi 20 décembre 2014

Guadeloupe : Saint-François : reprise de l'érosion au cimetière des Raisins Clairs

raisins-clairs.jpgSuite à la houle générée par l'ouragan Gonzalo le dimanche 12 octobre sur les plages du sud de la Grande-Terre, les agents de la commune de Saint-François signalent une très forte reprise de l'érosion sur le cimetière de la plage des Raisins Clairs, provoquant à nouveau la destruction de tombes et l'apparition d'ossements humains dans le front d'érosion. Ce cimetière composé en partie de tombes d'esclaves avait fait l'objet d'une fouille de sauvetage en janvier 2014 en raison de l'érosion récurrente qu'il subissait, phénomène très préoccupant, à la fois en raison de la perte de vestiges à valeur scientifique, mais aussi de l'atteinte à un site à valeur mémorielle, dégradation ressentie avec beaucoup d'émotion par la population guadeloupéenne. Cette fouille financée par la Région Guadeloupe et la DAC avait été conduite par Jérôme Rouquet, anthropologue à l'Inrap.

La partie concernée par cette fouille était limitée la bande littorale en voie d'érosion et avait été simplement recouverte de sable après l'opération archéologique. Cette protection très provisoire était insuffisante et la houle du mois d'octobre a dégagé ce sable et attaqué directement les tombes encore intactes en arrière de la zone fouillée.

La Commune de Saint-François, la Région et la DAC ont convenu qu'il était maintenant important de prendre les mesures permettant de stopper de façon durable ce phénomène érosif et de protéger ainsi le cimetière en place pour au moins plusieurs décennies. La DAC a sollicité l’assistance du Bureau d'Etudes Géologique et Minière (BRGM) dans le cadre d'une procédure d’assistance aux politiques publique. L’expertise du BRGM souligne la nécessité d'opter pour un procédé de stabilisation permettant de conserver non seulement le cimetière mais aussi la plage, et ne reportant pas l'érosion latéralement. Plusieurs solutions techniques plus ou moins durables sont actuellement examinées par les partenaires impliqués et seront mises en œuvre après obtention des crédits correspondants et des autorisations éventuelles. Cette équipe resserrée est complétée par la participation de la DEAL pour ce qui concerne les questions d'intervention en milieu littoral protégé. D'autres partenaires également très impliqués, en particulier le Conseil Général (Musée Edgar Clerc, Musée Schoelcher) et l'Inrap, seront aussi amenés à apporter leur contribution pour valoriser et protéger ce site. La participation de la population à la réflexion parait également incontournable et des réunions publiques d'information et de discussion sur le sujet seraient les bienvenues.

La fouille Inrap du mois de janvier : communiqué de presse et journées portes ouvertes

Sources info : DAC Guadeloupe

samedi 25 octobre 2014

Dominique : livre : “Negre Mawon: The Fighting Maroons of Dominica” (Lennox Honychurch)

negremawon2.jpg


Lennox Honychurch historien et archéologue Dominiquais vient de publier un livre sur l'histoire du marronnage de la Dominique : “Negre Mawon: The Fighting Maroons of Dominica” (Nègre marron : les combattants marrons de la Dominique).

Cet ouvrage de 273 pages peut être acheté ici : Visit Dominica pour la modique somme de 23 dollars US

Il peut aussi être téléchargé gratuitement sur la page Academia.edu de Lennox Honychurch ici : livre au format pdf


Sur le même sujet on pourra consulter :

  • FALLOPE, Josette, 1992. Esclaves et citoyens : les noirs à la Guadeloupe au 19 siècle dans les processus de résistance et d’intégration (1802 - 1910). Basse-Terre : Société d'Histoire de la Guadeloupe. Bibliothèque d’histoire antillaise, 12. ISBN 2900339294 9782900339299.
  • Interview de Josette Fallope sur Guadeloupe Première, émission Hier et Ailleurs 21 mai 2014 : Le Camp des Kellers
  • ROCHMANN, Marie-Christine, 2000. L'esclave fugitif dans la littérature antillaise. Ed. Karthala
  • Billet de Thierry l'Etang sur le site web Potomitan : à lire ici
  • AGORSAH, Kofi (Editeur), 1994. Maroon Heritage. Archaeological ethnographic and Historical perspectives. (Proceedings of the Congress "Maroon Heritage", University of the West indies, Mona, Jamaïca, 18-19 October 1991). Canoe Press. 233 p.

NOTE : en Guadeloupe, à ce jour, aucune évidence archéologique de marronnage n'a été découverte ni signalée à l'autorité en charge de l'archéologie (contrairement à la Jamaïque par exemple), cela bien que des "camps de marrons" soient mentionnés dans divers textes ou récits anciens, mais toujours sans localisation précise de leur emplacement. Cette absence de sites connus tient probablement aussi à une absence de recherches dans les secteurs boisés de montagne où les indices au sol sont cachés par la végétation très dense et sont donc très difficiles à repérer, d'autant que le même camp pouvait être déménagé successivement dans plusieurs lieux afin de rester difficile à détecter. Plusieurs indices mériteraient toutefois être explorés notamment à Petit-Bourg, Pointe-Noire ou Sainte-Rose.

Curaçao : Colloque Connecting Continents : Archaeological perspectives on slavery, trade, and colonialism

connecting_continents.jpg


Colloque organisé à Curaçao du 5 au 7 novembre 2015 par la Society for American Archaeology (SAA) et par l'European Association of Archaeologists (EAA). La thématique est celle de l'archéologie de l'esclavage, du commerce et du colonialisme, dans une perspective intercontinentale.

Appel à soumissions (pdf)

lundi 21 juillet 2014

Vénézuela : découverte d'une goélette ayant pu appartenir à la flotte de Simón Bolívar

goelette_simon_bolivar.jpg Des habitants de la commune de Catatumbo ont découvert échouée dans un marais au sud du lac Maracaibo l'épave d'une goélette portant le nom de "Venezuela". Le navire long de 60 m est de type militaire et aurait pu appartenir à la flotte de Simón Bolívar. La Commission de la Culture de l'Assemblée Nationale et le Ministère de la Culture ont déclaré qu'un examen plus approfondi par des experts serait entrepris au mois d'août afin d'identifier le navire et d'étudier ce qu'il conviendrait de faire pour protéger ce patrimoine.

Source : TeleSur

cliché : josepcandanga

lundi 14 juillet 2014

Guadeloupe, Sainte-Anne : Exploration archéologique d'une épave datant du XIXe siècle

Epave_SteAnne_2014.jpg Du 20 juin au 15 juillet s'est déroulée prés de Sainte-Anne une opération sous-marine sur une épave. Cette fouille autorisée par le DRASSM a été réalisée par l'Association archéologie Petites Antilles sous la direction de Jean-Sébastien Guibert (projet "Navigation antillaise"). Ce navire transportait un chargement de charbon. Bien que des vérifications restent à faire, l'équipe pense qu'il pourrait s'agir d'un brick anglais appelé le Mary-Ann alors en route pour Trinidad et dont le naufrage est signalé dans la Gazette officielle de la Guadeloupe de juin 1866.

cliché : plongeur réalisant un relevé sur l'épave (AAPA 2014)

dimanche 13 juillet 2014

Cuba : les caféières de la Sierra Maestra (province de Santiago) : étude et mise en valeur des plantations de café

Cafeière Cuba En 2000 l'UNESCO procédait au classement au titre de Patrimoine de l'Humanité d'un ensemble couvrant 81 475 hectares dénommé "Paysage archéologique des premières plantations de café du sud-est de Cuba". Cette région montagneuse et ravinée contient les vestiges de 171 plantations de café datant des XIXe et XXe siècles, dont de nombreuses implantations françaises fondées par des planteurs ayant quitté Saint-Domingue au moment de la révolution haïtienne. Outre les installations industrielles, on retrouve les aménagements des pentes pour la culture du café, les maisons des propriétaires, les cases des esclaves ou des travailleurs, les séchoirs à café, des canaux, citernes et aqueducs, de nombreuses voies de communication, des ateliers du travail du bois ou du métal et des fours à chaux. Un important projet d'étude, de restauration, de mise en valeur et d'équipements touristiques est actuellement entrepris par les autorités cubaines. Il comportera un parc archéologique, un musée ethnologique et un centre d'interprétation du patrimoine du café. Des hébergements en bungalows et un restaurant sont également prévus.

Sources :

samedi 12 juillet 2014

Porto-Rico : le "Tren Jamaiquino" de la Vaquería Montellano (province de Cayey)

Un groupe d'archéologues de Porto Rico, dirigé par Jacqueline Lopez a récemment découvert un site archéologique important lors d'un projet autoroutier dans la province de Cayey. Il s'agit d'un système de chaudières à sucre disposées en batterie et utilisant un seul foyer, et dénommé "Tren Jamaiquino" par les archéologues qui l'ont étudié la première fois dans la raffinerie cubaine de San Isidro de los Destiladeros près de la ville de Trinidad. Ce dispositif inventé au début du XIXe siècle est reconnu comme particulièrement performant pour les opérations de fabrication du sucre. La récente découverte de Porto-Rico est jugée si importante que le projet autoroutier a été modifié pour permettre la conservation des vestiges.