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vendredi 12 juin 2015

Guadeloupe : Saint-Claude : fouille préventive Habitation Beausoleil : journées portes ouvertes

Habitation_Beausoleil_BQ.jpg, juin 2015

En amont de l’implantation de logements sociaux par la Semsamar, route de Belfond, à Saint-Claude, un diagnostic archéologique, réalisé par l’Inrap en 2012, a révélé les vestiges d’édifices et d’aménagements datés des XVIIIème et du début du XXème siècle, en lien avec l’habitation sucrière Beausoleil, l’une des plus importantes propriétés de Saint-Claude depuis la seconde moitié du XVIIème siècle. La fouille archéologique préventive réalisée est actuellement par l’Inrap. Elle a été prescrite par l’État (direction des Affaires culturelles, service Régional de l’Archéologie de Guadeloupe). Elle est menée sur une superficie de 3200 m² à l’emplacement des derniers bâtiments résidentiels datant du XIXème siècle.

* l'affiche (pdf)

Accès : A St-Claude, route de Belfond. Accès et parking par l’entrée des locaux du Conseil Général (ancienne entrée du siège du Parc National)
source : Inrap


Nous reviendrons ultérieurement dans ce blog sur les résultats scientifiques de cette opération.

lundi 30 mars 2015

Guadeloupe : Capesterre-Belle-Eau : plage de Roseau : fouille d'un site amérindien tardif

jarre_huile.JPG, mars 2015 Du 16 février au 14 avril une équipe de l'Inrap dirigée par Martijn Van den Bel fouille une partie du site amérindien de Roseau à Capesterre-Belle-Eau. Ce site a été découvert en 1990 par Gérard Richard, archéologue à la Région Guadeloupe, qui y a réalisé des sondages en 2001 et 2002, mettant en évidence un vaste site à occupations multiples qui résulte de l'implantation de plusieurs villages successifs depuis environ 1000 après J.-C. jusqu'à la période du contact avec les européens (fichier pdf).

col de "jarre à olives" espagnole trouvé sur le site
(cliché C. Stouvenot. SRA Guadeloupe)

Le projet de réalisation d'un parking par la commune de Capesterre-Belle-Eau a justifié la mise en place d'une fouille archéologique préventive après que des vestiges amérindiens aient été identifiés lors de sondages préliminaires (C. Stouvenot, SRA Guadeloupe) et caractérisés par un diagnostic archéologique (N. Serrand, Inrap). Les découvertes révèlent un site d’habitat tardif avec une occupation débutant au début du néoindien récent (vers 1100 ap. JC) et se terminant vers le début du XVIIe siècle. Certains éléments retrouvés dans les niveaux archéologiques montrent clairement l'existence de contacts avec les européens : présence de fragments de jarres à olives de production espagnole, perles en verre, ossements de grands mammifères quadrupèdes comme un os de mulet. La céramique amérindienne est de type "Cayo" c'est à dire très tardive comme celle du site de Cayo situé à Saint-Vincent (Boomert 1986). Ces populations sont donc celles qui ont vécu le contact avec les européens et en particulier les espagnols : il s'agit probablement des peuples Kalinagos ou "Caraïbes insulaires" que Christophe Colomb trouva en Guadeloupe lors de son passage durant le deuxième voyage en 1493. Il pourrait même s'agir du village décrit par Christophe Colomb bien que les textes laissés par ses coéquipiers ne permettent pas de localiser précisément le point d'accostage de C. Colomb en Guadeloupe (certains auteurs contestent la localisation de Sainte-Marie).

La présence de très grandes fosses et d'un long fossé sont également des caractéristiques intrigantes de ce site qu'il conviendra d'élucider.

En dépit de plus de 150 années de coexistence des européens et des amérindiens dans l'aire antillaise, ces sites de "contact" bien représentés dans les Grandes Antilles restent encore très rares dans les Petites Antilles où l'on connaît entre autres le site de Cayo précédemment cité et le site d'Argyle également à Saint-Vincent fouillé en 2009 et 2010 (Hofman, Hoogland 2012)

La fouille se poursuit encore quelques jours et une journée portes ouvertes est organisée par l'Inrap ce mercredi 1er avril 2015 : annonce sur le site web de l'Inrap

Références bibliographiques :

BOOMERT, Arie, 1986. The Cayo Complex of St. Vincent : Ethnohistorical and Archaeological Aspects of the Island Carib Problem. In : Antropológica. 1986. Vol. 66, p. 3‑68. 526-183, 526-V

RICHARD Gérard, 2004. Document Final de synthèse. Site de l’arrière plage de Roseau. Commune de Capesterre-Belle-Eau. Sainte Marie. Guadeloupe. Sondages 2001-2002. rapport n° SRA 262. Service Archéologique du Conseil Régional de la Guadeloupe.

RICHARD Gérard, 2005. Le site archéologique de la Plage de Roseau à Capesterre Belle Eau, révélateur d’une occupation caraïbe insulaire en Guadeloupe - The Archaeological Site of Roseau’s Seaside at Capesterre Belle Eau. Revealer of Insular Carib’s Occupation in Guadeloupe. In : Actes du XXe Congrès International d’Archéologie de la Caraïbe : Santo Domingo, 2003. p. 15‑22. fichier pdf

HOFMAN Corinne et HOOGLAND Menno, 2012. Caribbean encounters: rescue excavations at the early colonial Island Carib site of Argyle, St. Vincent. In : The End Of Our Fifth Decade. Faculty of the Leiden University. Leiden p. 63‑76. ISBN 9789081810913 (fichier pdf)

LE LAY Alice, 2013. Étude du mobilier céramique du site de l'arrière-plage de Roseau. Vers une caractérisation culturelle de l'occupation post-Saladoïde en Basse-Terre de Guadeloupe (1000-1500 apr. J.-C.). Mémoire de Master 2. Université Paris I. Paris Panthéon Sorbonne. téléchargeable sur academia.edu

STOUVENOT Christian, 2013. Compte rendu de sondages archéologiques. Projet d’aménagement de la plage de Roseau. Capesterre-Belle-Eau. Rapport d’opération archéologique n° SRA 551. DAC Guadeloupe, Service régional de l’archéologie.

SERRAND Nathalie, CASAGRANDE Fabrice, JORDA Christophe, TOMADINI Noémie, 2014. Guadeloupe, Capesterre-Belle-Eau, Sainte-Marie. Plage de Roseau. Rapport de diagnostic archéologique. Inrap.

Informations : SRA Guadeloupe et Inrap

samedi 31 janvier 2015

Guadeloupe : Goyave : fouille d'un habitat précolombien et d'un moulin de sucrerie à Sainte-Claire (2)

Ingenieurs_Roi_Goyave.png L'Inrap a mis en ligne une page sur la fouille réalisée en octobre-novembre 2014 sur le site de Sainte-Claire à Goyave (Guadeloupe) et qui a avait fait l'objet d'un premier billet sur ZemiBlog à l'occasion des journées portes ouvertes organisées sur ce chantier. Une vidéo de 7 minutes permet de suivre la présentation du site commentée par Martijn Van den Bel, responsable de l'opération, Nicolas Biwer, responsable du secteur de fouille de la sucrerie et Gérard Lafleur, historien à la Société d'Histoire de la Guadeloupe.



La page ZemiBlog (1) sur ce sujet (22 décembre 2014)

La page Inrap relatant cette fouille préventive

Le lien vers la vidéo Inrap

lundi 29 décembre 2014

Tobago : découverte de l'épave d'un navire hollandais coulé par les français lors de la bataille de Tobago en 1677

bataille_scarborough_Tobago.jpg Vue du navire français "Le Glorieux" tirant au canon sur les navires hollandais (Wikimedia Commons)

Une équipe de l'Université du Connecticut et de l'Institute of Nautical Archaeology dirigée par le Dr Kroum Batchvarov a identifié les restes de ce qui paraît être le "Huis te Kruiningen", le plus grand navire néerlandais impliqué dans la bataille franco-néerlandaise de Rockley Bay à Scarborough le 3 mars 1677.

Cette bataille s'engage suite à une tentative des français de reprendre Tobago à la Compagnie Néerlandaise des Indes Occidentales qui s'était emparée de l’île et de la ville de Cayenne en 1676. Une escadre de 14 navires français affronte 15 bateaux hollandais. Cet évènement demeure l'une des plus grandes batailles navales livrée hors d'Europe au XVIIe siècle. Environ 2000 personnes, dont 250 femmes et enfants néerlandais, et 300 esclaves africains y ont perdu la vie. Malgré de lourdes pertes hollandaises, les français échouent à se rendre maîtres des lieux et ne reprendront Tobago qu'en décembre 1677.

Après la découverte d'un canon français en bronze en 1990, une première expertise est conduite en 1991 par l'antenne Martinique du GRAN (Groupe de recherches en archéologie navale). Des explorations sous-marines plus approfondies et des recherches en archive sont menées depuis 2012 par l'équipe de Kroum Batchvarov de l'INA. La dernière campagne en mai et juin 2014 permet d'identifier une épave (TRB-5) par cartographie des anomalies magnétiques. Ses caractéristiques paraissent correspondre au navire néerlandais "Huis te Kruiningen". Les vestiges se présentent sous la forme d'un tumulus de ballast et de briques de 45 m de long comportant au moins 7 grands canons, des dizaines de fragments de pipes et de nombreuses poteries remarquablement bien conservées dont une cruche de Westerwald richement décorée. L'équipe enregistre l'ensemble du site en 3D à l'aide de techniques photogrammétriques. Les objets découverts resteront la propriété de l'Etat de Trinidad et Tobago et une exposition présentant les résultats est envisagée au Musée Fort King George de Scarborough.

mardi 23 décembre 2014

Guadeloupe : Capesterre-de-Marie-Galante : Grotte du Morne Rita

gravure_Morne-Rita.jpg relevé sur modèle numérique 3D (Julien Monney et Pascal Mora)

Une opération de fouille archéologique et de relevés est menée dans cette grotte ornée depuis 2011 avec l'Association Archéologies et sous la direction de Pierrick Fouéré (Inrap et CNRS UMR 5608 TRACES). La campagne 2014 vise à terminer les relevés des quelques 135 gravures rupestres répertoriées dans la cavité et dont une vingtaine ont été découvertes au cours de cette opération. Ces relevés sont effectués par Julien Monney, doctorant en préhistoire à l'Université Paris 10, en se basant sur un modèle numérique 3D produit par photogrammétrie par Pascal Mora du laboratoire Archéovision de l'Université de Bordeaux. Durant ces trois années l'exploration de cette cavité aura fourni des résultats totalement inattendus : considérée comme occupée au Néoindien ancien et récent en raison de la présence de mobilier céramique rattaché à ces cultures, les sondages ont également révélé des couches plus anciennes d'âge précéramique et en particulier des sépultures dont l'une a été datée vers 2500 avant J.-C. Cette dernière datation confère à la Grotte du Morne Rita le statut de plus ancienne occupation précolombienne actuellement connue en Guadeloupe. L'équipe envisage une publication monographique de ce site après une ultime intervention en 2015 visant à dater directement les pigments noirs présents sur l'une des représentations rupestres.

Documentation, par l'équipe menant cette recherche :

FOUÉRÉ, Pierrick, BAILON, Salvador, BONNISSENT, Dominique, CHANCEREL, Antoine, COURTAUD, Patrice, DEGUILLOUX, Marie-France, GROUARD, Sandrine, LENOBLE, Arnaud, MONNEY, Julien, MORA, Pascal, PINÇON, Kevin, QUEFFELEC, Alain, SERRAND, Nathalie et TOMADINI, Noémie :

2014. Capesterre-de-Marie-Galante. Grotte du Morne Rita. In : Bilan scientifique de la région Guadeloupe, de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin. Service Régional de l'Archéologie de Guadeloupe 2011-2012-2013. p. 34‑37 (2011), p. 82-83 (2012), p. 144‑145 (2013).

2014. La Grotte du Morne Rita (Commune de Capesterre de Marie-Galante, Guadeloupe). Rapport de sondages archéologiques et relevé d’art pariétal, 2013. Rapport n° SRA 578. SRA Guadeloupe. Association Archéologies.

lundi 22 décembre 2014

Guadeloupe : Goyave : fouille d'un habitat précolombien et d'un moulin de sucrerie à Sainte-Claire

Une fouille archéologique s'est déroulée du 7 octobre au 28 novembre 2014 sur le site de la future station d'épuration de la commune de Goyave, quartier Sainte-Claire. Cette opération prescrite par le Service Régional de l'Archéologie de Guadeloupe, après un diagnostic conduit en 2013 par Jérôme Briand (Inrap), a été réalisée par une équipe de l'Inrap sous la direction de Martijn Van den Bel, secondé par Nicolas Biwer pour la période coloniale. Les deux périodes précolombiennes et coloniales sont représentées sur le site.

Step-goyave_fosse.jpg Les vestiges précolombiens sont ceux d'un village occupant le sommet d'un éperon dominant la plaine littorale et la Petite Rivière-à-Goyave. Plus de 300 fosses et trous de poteaux ont été fouillés. Certains trous de poteaux atteignent plus de 1m80 de profondeur, indice de très grandes constructions. Le mobilier céramique extrait permet une attribution au Néoindien récent (Age Céramique récent), datation qui pourra être affinée après étude complète de la céramique et datations au radiocarbone. Il s'agit du premier habitat précolombien fouillé sur la commune de Goyave.

cliché : Inrap


moulin-ste-claire.jpg Les vestiges coloniaux se répartissent dans trois secteurs : sur l'éperon, avec de grands bâtiments sur poteaux et une structure curieuse, probablement l'assise d'un mat portant une cloche, sur la pente avec le canal alimentant le moulin à eau situé au pied du talus de l'éperon. Ce moulin constitue la découverte la plus remarquable de cette opération : le bâtiment comprend en effet la talvane, espace où était logée la roue hydraulique, ainsi qu'un important dispositif charpenté constitué de grosses poutres en bois (exceptionnellement conservées) et servant probablement à maintenir solidement le mécanisme entraînant les rolles du moulin. Ces vestiges remarquables (il s'agit de la première fouille d'un moulin à eau en Guadeloupe) appartiennent à l'habitation-sucrerie Lagrange mentionnée sur les cartes anciennes et dans les archives du XVIIIe siècle.

cliché : Inrap

Documentation :

mardi 28 octobre 2014

Saint-Martin : fouille du site précolombien de Grand'Case Nord : journée portes ouvertes

gdCase2014.jpg Une équipe de l'Inrap dirigée par Nathalie Sellier-Ségard procède actuellement à une fouille préventive sur le site précolombien de Grand'Case nord à Saint-Martin. Ce site connu depuis 1988 (Haviser 1988) a fait récemment l'objet par l'Inrap de plusieurs opérations d'archéologie préventive (diagnostics par Thomas Romon, Nathalie Serrand et Jérôme Briand, et la fouille d'une parcelle par Clara Samuélian). Il s'agit d'un village du Néoindien récent s'étendant sur plus de 1ha, où l'on retrouve des structures d'habitats (trous de poteaux, fosses), des sépultures et surtout des niveaux dépotoirs extrêmement riches en mobilier archéologique dans un excellent état de conservation (photo) : faune vertébrée et coquillière, céramique et mobilier lithique comportant de nombreux éclats et outils en cherto-tuffite, roche locale très dure utilisée pour la fabrication de haches en pierre. Cette occupation est datée par le carbone 14 autour de 1000-1200 après J.-C. La présente opération concerne la fouille d'une parcelle de 600 m2 où sera construite une maison individuelle. L’ouverture de la fouille a aussi permis de découvrir une structure d’époque coloniale de cuisson de la chaux selon les anciens procédés traditionnels par calcination du corail dans des foyers à l'air libre. Une journée porte ouverte est organisée le jeudi 30 octobre (annonce dans la presse locale).

Bibliographie : (rapports non publiés)

  • BRIAND, Jérôme, 2014. Diagnostic archéologique : Saint-Martin, Grand-Case, Route de l’Espérance. Inrap. rapport n° SRA-557
  • HAVISER, Jay B., 1988. An Archaeological Survey of St. Martin - St. Maarten. Report n° 7 of the Institute of Archaeology and Anthropology of the Netherlands Antilles.
  • ROMON, Thomas, 2012. Diagnostic archéologique : Saint-Martin, Grand-Case, Route de Petite Plage. Inrap. rapport n° SRA-523
  • SERRAND, Nathalie, 2013. Diagnostic archéologique : Saint-Martin, Grand-Case, Rue des Flamboyants. Inrap. rapport n° SRA-548
  • STOUVENOT, Christian et HENOCQ, Christophe, 1999. Inventaire des sites archéologiques de la partie française de l’île de Saint-Martin. Guadeloupe. AAHE (Association Archéologique Hope Estate), SRA DRAC Guadeloupe. rapport n° SRA-096

lundi 14 juillet 2014

Guadeloupe, Sainte-Anne : Exploration archéologique d'une épave datant du XIXe siècle

Epave_SteAnne_2014.jpg Du 20 juin au 15 juillet s'est déroulée prés de Sainte-Anne une opération sous-marine sur une épave. Cette fouille autorisée par le DRASSM a été réalisée par l'Association archéologie Petites Antilles sous la direction de Jean-Sébastien Guibert (projet "Navigation antillaise"). Ce navire transportait un chargement de charbon. Bien que des vérifications restent à faire, l'équipe pense qu'il pourrait s'agir d'un brick anglais appelé le Mary-Ann alors en route pour Trinidad et dont le naufrage est signalé dans la Gazette officielle de la Guadeloupe de juin 1866.

cliché : plongeur réalisant un relevé sur l'épave (AAPA 2014)

jeudi 10 juillet 2014

Guyane : Revue Karapa : parution du numéro 3

Karapa 3

le n° 3 de la Revue KARAPA ou "Revue d’anthropologie des sociétés amérindiennes anciennes, d’histoire et d’archéologie coloniale du bassin amazonien et du plateau des Guyanes" a été édité en juin 2014. Le fichier pdf peut être téléchargé sur un dépôt Dropbox ou sur Academia.edu


Ce numéro comprend 4 articles :

  • La caractérisation techno-stylistique de la céramique de tradition Arauquinoïde en Guyane: Une approche ethnoarchéologique de la céramique amérindienne - Claude Coutet
  • Ossements et perles en coquillage des sépultures précolombiennes de Yalimapo (Awala-Yalimapo) - Claude Coutet, Thomas Romon et Nathalie Serrand
  • Archéologie et géologie : Gisement, caractérisation du matériel lithique et chaîne opératoire - Hervé Théveniaut, Gérald Migeon
  • Le Choc Microbien dans les Guyanes - Nadir Boudehri, Philippe Esterre et Gérald Migeon

samedi 11 mai 2013

Parution du DAF 107 : "Les gisements précolombiens de la Baie Orientale" - Ile de Saint-Martin

DAF baie orientale Publication monographique de cette fouille préventive conduite en 2000 par Dominique Bonnissent (Inrap) qui a concerné deux sites. Le premier, d'age mésoindien (800 avant J.-C. - 100 après J.-C.) est caractérisé par des aires d'activité préservées de façon exceptionnelle (aires de décoquillage et de cuisson de mollusques, de fabrication de lames de haches, dépôts d'objets, ...). Le deuxième est un campement néoindien récent (740-960 après J.-C.), site spécialisé dans la collecte de coquillage et la fabrication d'outils lithiques, et site satellite du village de la Pointe du Canonnier situé à l'autre extrémité de l’île. Cette publication de 345 pages peut être commandée aux Editions de la Maison des Sciences de l'Homme

vendredi 29 mars 2013

Fouille du quartier des esclaves de l'Habitation Barbotteau à Port-Louis (Guadeloupe)

poteau La Pieta Une fouille préventive préalable à un projet de construction s'est déroulée ce mois de mars à Port-Louis. Une équipe de l'INRAP, dirigée par Nathalie Serrand, a dégagé sur 1,5 ha les vestiges du quartier des esclaves de cette Habitation datant du XVIIIe siècle. Les traces visibles consistent en centaines de trous de poteaux creusés dans le rocher et dessinant le plan des cases où vivaient les esclaves. Sur une partie du site ont également été retrouvés des assises de murs pouvant correspondre à aux installations industrielles de la plantation.

lundi 5 novembre 2012

Fouille préventive du site précolombien de Pointe du Canonnier à Saint-Martin

pointe_canonnier_small.png Le 7 novembre 2012 : journées portes ouvertes du chantier archéologique de la Pointe du Canonnier (opération conduite par Dominique Bonnissent) Dépliant INRAP . Cette fouille préventive réalisée à l’emplacement d'un projet de construction permet d'approfondir la connaissance d'un village néoindien qui avait fait l'objet de sondages en 2002. Un décapage extensif de plus de 2000 m2 a mis en évidence un spectaculaire "tapis" de vestiges archéologiques où l'on retrouve pêle-mêle des rejets de mobilier usagé (poteries et objets en pierre) et des restes de faune consommée (coquillages, ossements). Cet épandage correspond au dépotoir qui ceinture le village. Le site a été occupé durant la période néoindienne récente, et plus précisément pendant le Mamoran-troumassoïde de style Mill Reef. Il a été daté au radiocarbone vers 660-960 après J.-C.

Cliché D. Bonnissent INRAP