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vendredi 12 juin 2015

Guadeloupe : Saint-Claude : fouille préventive Habitation Beausoleil : journées portes ouvertes

Habitation_Beausoleil_BQ.jpg, juin 2015

En amont de l’implantation de logements sociaux par la Semsamar, route de Belfond, à Saint-Claude, un diagnostic archéologique, réalisé par l’Inrap en 2012, a révélé les vestiges d’édifices et d’aménagements datés des XVIIIème et du début du XXème siècle, en lien avec l’habitation sucrière Beausoleil, l’une des plus importantes propriétés de Saint-Claude depuis la seconde moitié du XVIIème siècle. La fouille archéologique préventive réalisée est actuellement par l’Inrap. Elle a été prescrite par l’État (direction des Affaires culturelles, service Régional de l’Archéologie de Guadeloupe). Elle est menée sur une superficie de 3200 m² à l’emplacement des derniers bâtiments résidentiels datant du XIXème siècle.

* l'affiche (pdf)

Accès : A St-Claude, route de Belfond. Accès et parking par l’entrée des locaux du Conseil Général (ancienne entrée du siège du Parc National)
source : Inrap


Nous reviendrons ultérieurement dans ce blog sur les résultats scientifiques de cette opération.

lundi 30 mars 2015

Guadeloupe : Capesterre-Belle-Eau : plage de Roseau : fouille d'un site amérindien tardif

jarre_huile.JPG, mars 2015 Du 16 février au 14 avril une équipe de l'Inrap dirigée par Martijn Van den Bel fouille une partie du site amérindien de Roseau à Capesterre-Belle-Eau. Ce site a été découvert en 1990 par Gérard Richard, archéologue à la Région Guadeloupe, qui y a réalisé des sondages en 2001 et 2002, mettant en évidence un vaste site à occupations multiples qui résulte de l'implantation de plusieurs villages successifs depuis environ 1000 après J.-C. jusqu'à la période du contact avec les européens (fichier pdf).

col de "jarre à olives" espagnole trouvé sur le site
(cliché C. Stouvenot. SRA Guadeloupe)

Le projet de réalisation d'un parking par la commune de Capesterre-Belle-Eau a justifié la mise en place d'une fouille archéologique préventive après que des vestiges amérindiens aient été identifiés lors de sondages préliminaires (C. Stouvenot, SRA Guadeloupe) et caractérisés par un diagnostic archéologique (N. Serrand, Inrap). Les découvertes révèlent un site d’habitat tardif avec une occupation débutant au début du néoindien récent (vers 1100 ap. JC) et se terminant vers le début du XVIIe siècle. Certains éléments retrouvés dans les niveaux archéologiques montrent clairement l'existence de contacts avec les européens : présence de fragments de jarres à olives de production espagnole, perles en verre, ossements de grands mammifères quadrupèdes comme un os de mulet. La céramique amérindienne est de type "Cayo" c'est à dire très tardive comme celle du site de Cayo situé à Saint-Vincent (Boomert 1986). Ces populations sont donc celles qui ont vécu le contact avec les européens et en particulier les espagnols : il s'agit probablement des peuples Kalinagos ou "Caraïbes insulaires" que Christophe Colomb trouva en Guadeloupe lors de son passage durant le deuxième voyage en 1493. Il pourrait même s'agir du village décrit par Christophe Colomb bien que les textes laissés par ses coéquipiers ne permettent pas de localiser précisément le point d'accostage de C. Colomb en Guadeloupe (certains auteurs contestent la localisation de Sainte-Marie).

La présence de très grandes fosses et d'un long fossé sont également des caractéristiques intrigantes de ce site qu'il conviendra d'élucider.

En dépit de plus de 150 années de coexistence des européens et des amérindiens dans l'aire antillaise, ces sites de "contact" bien représentés dans les Grandes Antilles restent encore très rares dans les Petites Antilles où l'on connaît entre autres le site de Cayo précédemment cité et le site d'Argyle également à Saint-Vincent fouillé en 2009 et 2010 (Hofman, Hoogland 2012)

La fouille se poursuit encore quelques jours et une journée portes ouvertes est organisée par l'Inrap ce mercredi 1er avril 2015 : annonce sur le site web de l'Inrap

Références bibliographiques :

BOOMERT, Arie, 1986. The Cayo Complex of St. Vincent : Ethnohistorical and Archaeological Aspects of the Island Carib Problem. In : Antropológica. 1986. Vol. 66, p. 3‑68. 526-183, 526-V

RICHARD Gérard, 2004. Document Final de synthèse. Site de l’arrière plage de Roseau. Commune de Capesterre-Belle-Eau. Sainte Marie. Guadeloupe. Sondages 2001-2002. rapport n° SRA 262. Service Archéologique du Conseil Régional de la Guadeloupe.

RICHARD Gérard, 2005. Le site archéologique de la Plage de Roseau à Capesterre Belle Eau, révélateur d’une occupation caraïbe insulaire en Guadeloupe - The Archaeological Site of Roseau’s Seaside at Capesterre Belle Eau. Revealer of Insular Carib’s Occupation in Guadeloupe. In : Actes du XXe Congrès International d’Archéologie de la Caraïbe : Santo Domingo, 2003. p. 15‑22. fichier pdf

HOFMAN Corinne et HOOGLAND Menno, 2012. Caribbean encounters: rescue excavations at the early colonial Island Carib site of Argyle, St. Vincent. In : The End Of Our Fifth Decade. Faculty of the Leiden University. Leiden p. 63‑76. ISBN 9789081810913 (fichier pdf)

LE LAY Alice, 2013. Étude du mobilier céramique du site de l'arrière-plage de Roseau. Vers une caractérisation culturelle de l'occupation post-Saladoïde en Basse-Terre de Guadeloupe (1000-1500 apr. J.-C.). Mémoire de Master 2. Université Paris I. Paris Panthéon Sorbonne. téléchargeable sur academia.edu

STOUVENOT Christian, 2013. Compte rendu de sondages archéologiques. Projet d’aménagement de la plage de Roseau. Capesterre-Belle-Eau. Rapport d’opération archéologique n° SRA 551. DAC Guadeloupe, Service régional de l’archéologie.

SERRAND Nathalie, CASAGRANDE Fabrice, JORDA Christophe, TOMADINI Noémie, 2014. Guadeloupe, Capesterre-Belle-Eau, Sainte-Marie. Plage de Roseau. Rapport de diagnostic archéologique. Inrap.

Informations : SRA Guadeloupe et Inrap

samedi 31 janvier 2015

Guadeloupe : Goyave : fouille d'un habitat précolombien et d'un moulin de sucrerie à Sainte-Claire (2)

Ingenieurs_Roi_Goyave.png L'Inrap a mis en ligne une page sur la fouille réalisée en octobre-novembre 2014 sur le site de Sainte-Claire à Goyave (Guadeloupe) et qui a avait fait l'objet d'un premier billet sur ZemiBlog à l'occasion des journées portes ouvertes organisées sur ce chantier. Une vidéo de 7 minutes permet de suivre la présentation du site commentée par Martijn Van den Bel, responsable de l'opération, Nicolas Biwer, responsable du secteur de fouille de la sucrerie et Gérard Lafleur, historien à la Société d'Histoire de la Guadeloupe.



La page ZemiBlog (1) sur ce sujet (22 décembre 2014)

La page Inrap relatant cette fouille préventive

Le lien vers la vidéo Inrap

lundi 29 décembre 2014

Tobago : découverte de l'épave d'un navire hollandais coulé par les français lors de la bataille de Tobago en 1677

bataille_scarborough_Tobago.jpg Vue du navire français "Le Glorieux" tirant au canon sur les navires hollandais (Wikimedia Commons)

Une équipe de l'Université du Connecticut et de l'Institute of Nautical Archaeology dirigée par le Dr Kroum Batchvarov a identifié les restes de ce qui paraît être le "Huis te Kruiningen", le plus grand navire néerlandais impliqué dans la bataille franco-néerlandaise de Rockley Bay à Scarborough le 3 mars 1677.

Cette bataille s'engage suite à une tentative des français de reprendre Tobago à la Compagnie Néerlandaise des Indes Occidentales qui s'était emparée de l’île et de la ville de Cayenne en 1676. Une escadre de 14 navires français affronte 15 bateaux hollandais. Cet évènement demeure l'une des plus grandes batailles navales livrée hors d'Europe au XVIIe siècle. Environ 2000 personnes, dont 250 femmes et enfants néerlandais, et 300 esclaves africains y ont perdu la vie. Malgré de lourdes pertes hollandaises, les français échouent à se rendre maîtres des lieux et ne reprendront Tobago qu'en décembre 1677.

Après la découverte d'un canon français en bronze en 1990, une première expertise est conduite en 1991 par l'antenne Martinique du GRAN (Groupe de recherches en archéologie navale). Des explorations sous-marines plus approfondies et des recherches en archive sont menées depuis 2012 par l'équipe de Kroum Batchvarov de l'INA. La dernière campagne en mai et juin 2014 permet d'identifier une épave (TRB-5) par cartographie des anomalies magnétiques. Ses caractéristiques paraissent correspondre au navire néerlandais "Huis te Kruiningen". Les vestiges se présentent sous la forme d'un tumulus de ballast et de briques de 45 m de long comportant au moins 7 grands canons, des dizaines de fragments de pipes et de nombreuses poteries remarquablement bien conservées dont une cruche de Westerwald richement décorée. L'équipe enregistre l'ensemble du site en 3D à l'aide de techniques photogrammétriques. Les objets découverts resteront la propriété de l'Etat de Trinidad et Tobago et une exposition présentant les résultats est envisagée au Musée Fort King George de Scarborough.

mardi 23 décembre 2014

Martinique : journée d'études du projet "Les territoires de la ville, de l’archipel des Antilles au plateau des Guyanes : espaces, sociétés et relations (XVIe-XXIe siècles)"

histoire_villes_antilles_guyane_2014.jpg

Le département d'histoire du laboratoire AIHP-GEODE, site web provisoire de l'université des Antilles organise en Martinique un cycle de journées d'études en partenariat avec l'Inrap. Ces journées sont intégrées au projet animé par Dominique Rogers, historienne : "Les territoires de la ville, de l’archipel des Antilles au plateau des Guyanes : espaces, sociétés et relations (XVIe-XXIe siècles)".



  • La première journée s'est tenue le 24 octobre 2014, avec pour thème "Regards pluriels sur l’archéologie urbaine dans l’archipel des Antilles".
  • La deuxième les 5 et 6 décembre 2014 : "Les espaces de la ville"

D'autres ateliers sont prévus en février 2015, abordant différentes thématiques :

  • Les villes, les aspects économiques et sociaux
  • Les cultures urbaines
  • Aménager et construire l’espace urbain des villes antillaises

Contacts :

lundi 22 décembre 2014

Guadeloupe : Colloque "La route de l'esclave" - décembre 2014

route_esclave.jpgA l'occasion des 20 ans du programme international mis en place par l'UNESCO "La route de l'esclave" le Conseil général de la Guadeloupe, l'UNESCO et la DAC Guadeloupe ont organisé du 10 au 13 décembre dernier, au Fort Fleur d'Epée au Gosier, un colloque international sur les thématiques abordées par le projet. Ainsi ont été présentées les dernières avancées de la recherche en histoire et en archéologie, mais aussi des réflexions sur les aspects culturels, éducatifs, mémoriels, artistiques et méthodologiques du projet. Les actions évoquées ont concerné de nombreuses régions du globe : aux Antilles, en Afrique, en Europe, ainsi qu'en Amérique du nord et du sud. Le congrès a aussi été l’occasion de l'inauguration de la signalétique de la Route de l'esclave de la Guadeloupe, la première à recevoir le label "Route de l'esclave" de l'UNESCO. Une journée a été consacrée à une excursion sur les sites retenus pour la Guadeloupe.

Page sur le site du Conseil Général

Guadeloupe : Goyave : fouille d'un habitat précolombien et d'un moulin de sucrerie à Sainte-Claire

Une fouille archéologique s'est déroulée du 7 octobre au 28 novembre 2014 sur le site de la future station d'épuration de la commune de Goyave, quartier Sainte-Claire. Cette opération prescrite par le Service Régional de l'Archéologie de Guadeloupe, après un diagnostic conduit en 2013 par Jérôme Briand (Inrap), a été réalisée par une équipe de l'Inrap sous la direction de Martijn Van den Bel, secondé par Nicolas Biwer pour la période coloniale. Les deux périodes précolombiennes et coloniales sont représentées sur le site.

Step-goyave_fosse.jpg Les vestiges précolombiens sont ceux d'un village occupant le sommet d'un éperon dominant la plaine littorale et la Petite Rivière-à-Goyave. Plus de 300 fosses et trous de poteaux ont été fouillés. Certains trous de poteaux atteignent plus de 1m80 de profondeur, indice de très grandes constructions. Le mobilier céramique extrait permet une attribution au Néoindien récent (Age Céramique récent), datation qui pourra être affinée après étude complète de la céramique et datations au radiocarbone. Il s'agit du premier habitat précolombien fouillé sur la commune de Goyave.

cliché : Inrap


moulin-ste-claire.jpg Les vestiges coloniaux se répartissent dans trois secteurs : sur l'éperon, avec de grands bâtiments sur poteaux et une structure curieuse, probablement l'assise d'un mat portant une cloche, sur la pente avec le canal alimentant le moulin à eau situé au pied du talus de l'éperon. Ce moulin constitue la découverte la plus remarquable de cette opération : le bâtiment comprend en effet la talvane, espace où était logée la roue hydraulique, ainsi qu'un important dispositif charpenté constitué de grosses poutres en bois (exceptionnellement conservées) et servant probablement à maintenir solidement le mécanisme entraînant les rolles du moulin. Ces vestiges remarquables (il s'agit de la première fouille d'un moulin à eau en Guadeloupe) appartiennent à l'habitation-sucrerie Lagrange mentionnée sur les cartes anciennes et dans les archives du XVIIIe siècle.

cliché : Inrap

Documentation :

samedi 20 décembre 2014

Guadeloupe : Saint-François : reprise de l'érosion au cimetière des Raisins Clairs

raisins-clairs.jpgSuite à la houle générée par l'ouragan Gonzalo le dimanche 12 octobre sur les plages du sud de la Grande-Terre, les agents de la commune de Saint-François signalent une très forte reprise de l'érosion sur le cimetière de la plage des Raisins Clairs, provoquant à nouveau la destruction de tombes et l'apparition d'ossements humains dans le front d'érosion. Ce cimetière composé en partie de tombes d'esclaves avait fait l'objet d'une fouille de sauvetage en janvier 2014 en raison de l'érosion récurrente qu'il subissait, phénomène très préoccupant, à la fois en raison de la perte de vestiges à valeur scientifique, mais aussi de l'atteinte à un site à valeur mémorielle, dégradation ressentie avec beaucoup d'émotion par la population guadeloupéenne. Cette fouille financée par la Région Guadeloupe et la DAC avait été conduite par Jérôme Rouquet, anthropologue à l'Inrap.

La partie concernée par cette fouille était limitée la bande littorale en voie d'érosion et avait été simplement recouverte de sable après l'opération archéologique. Cette protection très provisoire était insuffisante et la houle du mois d'octobre a dégagé ce sable et attaqué directement les tombes encore intactes en arrière de la zone fouillée.

La Commune de Saint-François, la Région et la DAC ont convenu qu'il était maintenant important de prendre les mesures permettant de stopper de façon durable ce phénomène érosif et de protéger ainsi le cimetière en place pour au moins plusieurs décennies. La DAC a sollicité l’assistance du Bureau d'Etudes Géologique et Minière (BRGM) dans le cadre d'une procédure d’assistance aux politiques publique. L’expertise du BRGM souligne la nécessité d'opter pour un procédé de stabilisation permettant de conserver non seulement le cimetière mais aussi la plage, et ne reportant pas l'érosion latéralement. Plusieurs solutions techniques plus ou moins durables sont actuellement examinées par les partenaires impliqués et seront mises en œuvre après obtention des crédits correspondants et des autorisations éventuelles. Cette équipe resserrée est complétée par la participation de la DEAL pour ce qui concerne les questions d'intervention en milieu littoral protégé. D'autres partenaires également très impliqués, en particulier le Conseil Général (Musée Edgar Clerc, Musée Schoelcher) et l'Inrap, seront aussi amenés à apporter leur contribution pour valoriser et protéger ce site. La participation de la population à la réflexion parait également incontournable et des réunions publiques d'information et de discussion sur le sujet seraient les bienvenues.

La fouille Inrap du mois de janvier : communiqué de presse et journées portes ouvertes

Sources info : DAC Guadeloupe

samedi 25 octobre 2014

Dominique : livre : “Negre Mawon: The Fighting Maroons of Dominica” (Lennox Honychurch)

negremawon2.jpg


Lennox Honychurch historien et archéologue Dominiquais vient de publier un livre sur l'histoire du marronnage de la Dominique : “Negre Mawon: The Fighting Maroons of Dominica” (Nègre marron : les combattants marrons de la Dominique).

Cet ouvrage de 273 pages peut être acheté ici : Visit Dominica pour la modique somme de 23 dollars US

Il peut aussi être téléchargé gratuitement sur la page Academia.edu de Lennox Honychurch ici : livre au format pdf


Sur le même sujet on pourra consulter :

  • FALLOPE, Josette, 1992. Esclaves et citoyens : les noirs à la Guadeloupe au 19 siècle dans les processus de résistance et d’intégration (1802 - 1910). Basse-Terre : Société d'Histoire de la Guadeloupe. Bibliothèque d’histoire antillaise, 12. ISBN 2900339294 9782900339299.
  • Interview de Josette Fallope sur Guadeloupe Première, émission Hier et Ailleurs 21 mai 2014 : Le Camp des Kellers
  • ROCHMANN, Marie-Christine, 2000. L'esclave fugitif dans la littérature antillaise. Ed. Karthala
  • Billet de Thierry l'Etang sur le site web Potomitan : à lire ici
  • AGORSAH, Kofi (Editeur), 1994. Maroon Heritage. Archaeological ethnographic and Historical perspectives. (Proceedings of the Congress "Maroon Heritage", University of the West indies, Mona, Jamaïca, 18-19 October 1991). Canoe Press. 233 p.

NOTE : en Guadeloupe, à ce jour, aucune évidence archéologique de marronnage n'a été découverte ni signalée à l'autorité en charge de l'archéologie (contrairement à la Jamaïque par exemple), cela bien que des "camps de marrons" soient mentionnés dans divers textes ou récits anciens, mais toujours sans localisation précise de leur emplacement. Cette absence de sites connus tient probablement aussi à une absence de recherches dans les secteurs boisés de montagne où les indices au sol sont cachés par la végétation très dense et sont donc très difficiles à repérer, d'autant que le même camp pouvait être déménagé successivement dans plusieurs lieux afin de rester difficile à détecter. Plusieurs indices mériteraient toutefois être explorés notamment à Petit-Bourg, Pointe-Noire ou Sainte-Rose.

Curaçao : Colloque Connecting Continents : Archaeological perspectives on slavery, trade, and colonialism

connecting_continents.jpg


Colloque organisé à Curaçao du 5 au 7 novembre 2015 par la Society for American Archaeology (SAA) et par l'European Association of Archaeologists (EAA). La thématique est celle de l'archéologie de l'esclavage, du commerce et du colonialisme, dans une perspective intercontinentale.

Appel à soumissions (pdf)

dimanche 19 octobre 2014

Haïti : l'épave CV1 n'est pas celle de la Santa-Maria (Unesco) ... on s'en doutait un peu !

Carte de la côte nord d'Hispaniola attribuée à C. Colomb
(Archives de la Casa de Alba, Madrid)

hispaniola_colomb2.jpg

La mission menée par l'Unesco, le Ministère de la Culture haïtien et le Bureau National de l'Ethnologie, faisant suite à la demande de Monique Rocourt, ministre de la culture de Haïti, (voir notre billet précédant), a été effectuée du 5 au 15 septembre 2014 sous la direction de l'expert espagnol en archéologie sous-marine Xavier Nieto Prieto, ancien directeur du Centre d'Archéologie Subaquatique de Catalogne. Une note d'information peut être consultée sur le site de l'UNESCO, ici, et le rapport en français peut être téléchargé avec ce lien.

Le résultat parait sans appel : l'épave CV1 (Coque Vieille 1, du nom du récif où elle est coulée) ne peut pas être celle de la Santa-Maria, le navire amiral du premier voyage de Christophe Colomb aux Amériques, échoué au nord de l'île d'Hispaniola dans la nuit du 24 au 25 décembre 1492. Plusieurs arguments sont présentés dans le rapport d'expertise. Le plus déterminant est le fait que tous les éléments de fixation retrouvés sur l'épave sont en bronze, or ce métal n'est utilisé comme attache dans la construction navale qu'à partir de la fin du 17e siècle. Auparavant, clous et broches de fixation sont en fer ou en bois, et il en est logiquement ainsi pour la Santa-Maria. Les vestiges CV1 correspondent à l'épave d'un seul navire qui a été construit durant les 18e ou 19e siècles donc très largement après le voyage de Christophe Colomb.

Le battage médiatique généré par l'américain Barry Clifford semble donc bien clos. Mais où se trouve donc le lieu du naufrage de la Santa-Maria ? L'étude fournit quelques éléments, en particulier la vraisemblance que la Santa-Maria s'est échouée à faible distance du rivage si l'on en croit des descriptions de Christophe Colomb. Mais les pistes les plus probantes ont été avancées par deux chercheurs français : le géomorphologue Loïc Ménanteau et l'historien Jacques de Cauna, et par une équipe espagnole composée du géophysicien Alfonso Maldonado, de l’historienne Maria Luisa Cazorla et de Enrique Lechuga de Serantes (secrétaire général de la Fondation ibéro américaine pour la culture et les sciences de la mer) cette équipe ayant commencé des recherches en 1991, cependant interrompues pendant la crise politique durant le régime du général Cedras (Le Nouvelliste et Blog de Nancy Roc).

Loïc Ménanteau (qui a participé à l'expertise de l'Unesco), géomorphologue et spécialiste des environnements littoraux à l'université de Nantes a étudié le littoral du nord d'Haïti et a co-dirigé la production de l'Atlas côtier du Nord-Est d’Haïti, 1997. Cet ouvrage se propose de modéliser l'évolution historique du littoral dans ce secteur de Haïti. L'originalité de cet atlas est de se fonder à la fois sur les sources historiques, et en particulier des cartographies du 18e siècle, et sur les caractéristiques géomorphologiques et sédimentaires du littoral. Le Dr. Ménanteau penche pour un emplacement d'échouage plus près de la côte actuelle que la position de CV1, quelque part dans la Baie de Cap-Haïtien (rapport, p. 16 et 17, note 15). Il se base sur les textes du journal de bord de Colomb et sur une réévaluation à la baisse de la longueur de la lieue utilisée par Colomb.

Jacques de Cauna, historien à l'Université de Bordeaux et spécialiste de Haïti, a proposé sur son blog une hypothèse de localisation tout autre. Cette hypothèse est également celle qui est soutenue par l'équipe espagnole, à savoir que l'épave de la Santa-Maria est située à l'intérieur des terres, enfouie sous les dépôts alluviaux d'un cours d'eau local : la Grande Rivière du Nord. Cette approche se base sur plusieurs éléments : sur le récit de Colomb qui décrit un échouage à faible distance de la côte, et sur la progradation attestée de la ligne de côte dans le secteur : la Grande Rivière du Nord a formé un delta alluvial qui a gagné sur la mer d'environ 2 km depuis 1760, ce que montre d'ailleurs très bien l'Atlas de L. Menanteau. Cette sédimentation gagnant sur la mer pourrait induire que l'emplacement de l'épave a ensuite pu être recouvert d'alluvions.

Un élément déterminant est le fait que l'ancre de la Santa-Maria ait été retrouvée fortuitement au 18e siècle à 1 km du littoral, ensevelie sous deux mètres de sédiments dans les terres de l'habitation Fournier de Bellevue selon la description de Moreau de Saint-Méry en 1796 (tome 1, p. 222 et 223 de la version de 1875) (Article sur le site web Haïti Libre). Cette ancre pourrait indiquer le lieu du naufrage, à condition qu'elle n'ait pas été déplacée ensuite, par exemple par les hommes de Christophe Colomb. Elle est actuellement déposée au musée du Panthéon national haïtien.

Jacques de Cauna exprime une certaine colère (sur son site : page Chaire d'Haïti 2014) au sujet de la pertinence de la mission de l'Unesco, dénonçant le gaspillage des moyens mis en oeuvre pour cette recherche, surtout dans le but de répondre au battage médiatique orchestré par Clifford alors que des éléments scientifiques très sérieux existaient auparavant, il suffisait d'écouter et de lire les (vrais) chercheurs et de ne pas répondre, même pour la contrecarrer, à l'hystérie médiatique provoquée par l'activisme pécuniairement intéressé d'un pseudo-archéologue. La faiblesse des institutions et des réglementations haïtiennes en matière d'archéologie laisse en effet le champ libre à toutes sortes d'imposteurs ou de pilleurs de sites archéologiques. Il est à espérer que cette affaire puisse au final être salutaire en amplifiant la prise de conscience que l'on commence à percevoir, et contribue à orienter l'action des institutions politiques haïtiennes dans le sens d'un meilleur contrôle des activités archéologiques dans l'intérêt de la recherche et de l'enseignement scientifique, de la protection et de la transmission du savoir, bref dans le sens du bien commun.

La ministre de la culture de Haïti a annoncé que les chercheurs espagnols (Alfonso Maldonado, Maria Luisa Cazorla et Enrique Lechuga de Serantes) allaient poursuivre leurs recherches à l'intérieur des terres, initiées en 1992 près de la Rivière du Nord dans la zone où l'ancre de la Santa-Maria a été trouvée au 18e siècle (Le Nouvelliste). Ces recherches consisteront dans un premier temps en une analyse géomorphologique de toute la zone afin de délimiter les secteurs favorables, puis en prospections géophysiques destinées à repérer les restes de l'épave elle même. Les investigations sur le terrain devraient commencer après la fin de la saison cyclonique 2014 Blog de Nancy Roc.

Le "découvreur" débouté, Barry Clifford maintient son intérprétation et réaffirme avoir bien trouvé l'épave du Santa-Maria. Il déplore que les experts de l'Unesco n'aient jamais communiqué avec lui (Huffington Post). Sa caution scientifique, le professeur Beeker est tout à coup beaucoup plus prudent et n'a que discrètement souligné ce qu'il désigne comme des faiblesses du rapport de la commission Unesco (The Independant).

Et n'oublions pas qu'un fragment de l'épave de la Santa-Maria se trouve peut-être en ... Guadeloupe. En effet C. Colomb, qui touche la Guadeloupe lors du 2e voyage en 1493, relate dans une lettre intitulée "Relation du deuxième voyage, La Isabella, janvier-février 1494", réédité, p. 10, la découverte dans un village Caraïbe situé sur la côte de l'île de la Basse-Terre d'un morceau de l'étambot (la pièce de fixation du gouvernail) "d'une nef d'Espagne", qui ne peut être que la Santa-Maria ... à moins qu'il ne s'agisse d'un fragment flottant d'épave ayant traversé l'Atlantique. Ce fait extraordinaire et étonnant impliquerait, s'il était exact, que cette pièce a été apportée par les amérindiens jusqu'en Guadeloupe à 1200 km de distance de Hispaniola, probablement suite à un pillage, une offrande ou un échange entre les Taïnos de l'île d'Hispaniola (ou les Espagnols ?) et les Kalinagos ou "Caraïbes" des Petites Antilles.

A suivre donc, la recherche continue ...

Bibliographie :

  • Nieto Prieto X. Villegas T., Demesvar K. Denis M., 2014. Rapport et évaluation sur la base du rapport préliminaire de la mission effectuée sur le Cap-Haïtien par les experts de l'Unesco, du Ministère de la Culture et du Bureau National de l'Ethnologie. UNESCO pdf sur le site de l'Unesco
  • Ménanteau L. & Vanney J.-R. (coord. scient.), 1997. Atlas côtier du Nord-Est d’Haïti. Environnement et patrimoine culturel de la région de Fort-Liberté. Port-au-Prince/Nantes. Ed. Projet "Route 2004". Ministère de la Culture (Haïti)/PNUD, iv+62 pp. peut être acheté à : Geolittomer-Diffusion
  • Moreau de Saint-Méry (1796). Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l’isle Saint-Domingue, reédité 1875 Tome 1 Tome 2
  • Colomb 1494 (ré-edition 2002), "Relation du deuxième voyage, La Isabella, janvier-février 1494" textes retrouvés en 1985. Dans : Christophe Colomb, La découvert de l'Amérique. Tome II. Relations de voyage et autres écrits 1494-1505. Editions La Découverte 2002
  • Fonds Jacques de Cauna (Photographies des vestiges d'habitations de Haïti, forts, reproductions de cartes anciennes, plans, etc ...)

mardi 2 septembre 2014

Guadeloupe, Trois-Rivières : diagnostic archéologique Inrap sur le site de Petit Carbet

Derussy.jpg Un diagnostic archéologique a été réalisé du 22 au 25 juillet 2014 par Clara Samuélian de l'INRAP près du site des roches gravées précolombiennes de Derussy-Petit Carbet, l'un de plus remarquable de Guadeloupe, signalé dès 1916 et étudié successivement par Alain Gilbert en 1990, Monique Ruig en 2001 puis Julien Monney en 2007-2008. Cette opération a été réalisée en amont d'un petit projet d'aménagement sur un secteur déjà sondé en 1994 (Delpuech et al.). Le diagnostic de 2014 a confirmé la présence d'une occupation d'âge saladoïde comportant une couche à tessons de céramique, quelques trous de poteaux ainsi qu'une structure circulaire empierrée interprétée comme le fond d'une fosse de combustion ou de cuisson. Un fossé colonial a livré quelques tessons de poterie et un fourneau de pipe en écume blanche portant un décor moulé, éléments attestant d'une présence historique probablement liée aux habitations sucreries des environs.

dimanche 31 août 2014

Haïti : mégaprojet touristique à l'Ile-à-Vache : colère des habitants, et menaces sur le patrimoine archéologique

Ile_Vache_small-Alexrk2-Wik.Common.png L'île-à-Vache est une petite île de 15 km de long GoogleMaps située au sud-ouest de Haïti. Peuplée de 14 000 habitants vivant d'agriculture, de pêche et d'élevage, l'île se partage entre des zones naturelles sauvages, des champs et jardins entretenus à la main ou labourés à l'aide de boeufs, et de très belles plages. Une petite activité touristique s'y est développée, avec deux hôtels assez modestes et quelques bungalows. Cette tranquillité est actuellement menacée par un grand projet touristique "Destination touristique Ile-à-Vache" promu par le Ministère du tourisme haïtien. Ce projet qui se veut "écotouristique" couvrira la totalité de l'île et comprendra 1200 chambres, 2500 villas, un aéroport international, un héliport, une marina, un port, un golf "écologique", des commerces, restaurants, centres de loisirs, clubs et boites de nuits, des cliniques (dont une de soins esthétiques), une "réorientation" de l'agriculture locale, un lycée, un hôpital et des écoles d'hôtellerie, plus un réseau routier pour relier le tout ... et aussi ... un "musée archéologique" retraçant l'histoire de la piraterie, car l'île est connue pour avoir au 17e siècle servi de repère au flibustier Henri Morgan dont deux de ses navires l'Oxford et le Jamaica Merchant ont coulé dans les environs. Quelques commencements de travaux ont déjà été entrepris sans information préalable des habitants : voiries, décapage de la zone de l'aéroport, dragage de la marina. Une partie de la population et en particulier l'association KOPI (Konbit Peyizan Ilavach), dont le vice président a été jeté en prison, s'est fortement mobilisée contre ce projet qui a été initié en excluant les île-à-vachois des décisions et sans leur consentement. La réprobation s'étend actuellement bien au-delà des frontières de Haïti.

Cacoq.jpg L'île est aussi connue dès les années 30 pour ses très nombreux sites archéologiques précolombiens (Rouse 1982, Moore 1982). Son nom taïno "Iabaque" a probablement été ensuite déformé pour donner "île-à-vache". L'occupation de l'île commence à la période précéramique : on retrouve des amas coquilliers dont certains comme Cacoq 2 mesurent plus de 3 m de haut et sont datés jusqu'à 2250 avant J.-C. (Moore 1982, Beauvoir-Dominique 2005). Les explorations et en particulier celles de Olsen en 1933, ont également permis de retrouver de nombreux objets remarquables en pierre décrits dans l'article de Irving Rouse (1982). Des sites néoindiens, livrant de la céramique, dont un en grotte sont également connus. Le potentiel archéologique de cette île peut être qualifié d'exceptionnel et l'on peut fortement redouter qu'il n'en soit aucunement tenu compte lors des travaux de ce gigantesque projet touristique (Labossière-Thomas, 2014) . Dans cette affaire les grands perdants risquent d'être la population vivant sur place, le milieu naturel et le patrimoine archéologique.

Le projet "Destination touristique Ile-à-Vache" sur le site du ministère du tourisme haïtien

Article de Dady Chery dans Haïti Chery

Article de Marie-Thérèse Labossière-Thomas dans Pikliz.com : Ile-à-Vache : Pirates d’hier et d’aujourd’hui.

Article dans AlterPresse Réseau alternatif haïtien d'information

BEAUVOIR-DOMINIQUE, Rachel, 2005. UNESCO - Puerto Real : défis nationaux et internationaux de l’archéologie haïtienne. Série du patrimoine mondial n°14 : Archéologie de la Caraïbe et Convention du patrimoine mondial (anglais, français, espagnol). p. 179-184. Series UNESCO.

MOORE, Clark, 1982. Investigations of Préceramic Sites on Ile à Vache, Haïti. The Florida Anthropologist. Vol. 35. N° 4. 1982. pp. 186-199. University of Florida Digital Collections

ROUSE, Irving, 1982. The Olsen Collection from Ile à Vache, Haiti. "Florida Anthropologist", Vol. 35, No. 4,1982, pp. 169-185. University of Florida Digital Collections

crédits images :

lundi 21 juillet 2014

Vénézuela : découverte d'une goélette ayant pu appartenir à la flotte de Simón Bolívar

goelette_simon_bolivar.jpg Des habitants de la commune de Catatumbo ont découvert échouée dans un marais au sud du lac Maracaibo l'épave d'une goélette portant le nom de "Venezuela". Le navire long de 60 m est de type militaire et aurait pu appartenir à la flotte de Simón Bolívar. La Commission de la Culture de l'Assemblée Nationale et le Ministère de la Culture ont déclaré qu'un examen plus approfondi par des experts serait entrepris au mois d'août afin d'identifier le navire et d'étudier ce qu'il conviendrait de faire pour protéger ce patrimoine.

Source : TeleSur

cliché : josepcandanga

samedi 19 juillet 2014

Nevis : exposition : les fouilles du HMS Solebay naufragé lors de la bataille de Frigate Bay en 1782

Nevis_bellen1758_lg.jpgLa Société de Conservation et d'Histoire de Nevis NHCS organise depuis début juillet 2014 une exposition sur les fouilles sous-marines menées en 2011 par Chris Cartellone de l'Institut of Nautical Archaeology de l'université du Texas. Ce navire faisait partie de l'escadre de 22 bateaux de guerre envoyés par les Anglais pour contrer les Français alliés aux Américains lors de la guerre d'indépendance et qui se préparaient à envahir les îles d'Antigua et de Nevis. Le Solebay s'échoua sur un haut fond pendant la bataille et son capitaine y mit le feu afin que le bateau ne tombe aux mains de l'ennemi. Les recherches de l'Institut of Nautical Archaeology se sont déroulées pendant un mois durant l'été 2011.

Sources :

lundi 14 juillet 2014

Guadeloupe, Sainte-Anne : Exploration archéologique d'une épave datant du XIXe siècle

Epave_SteAnne_2014.jpg Du 20 juin au 15 juillet s'est déroulée prés de Sainte-Anne une opération sous-marine sur une épave. Cette fouille autorisée par le DRASSM a été réalisée par l'Association archéologie Petites Antilles sous la direction de Jean-Sébastien Guibert (projet "Navigation antillaise"). Ce navire transportait un chargement de charbon. Bien que des vérifications restent à faire, l'équipe pense qu'il pourrait s'agir d'un brick anglais appelé le Mary-Ann alors en route pour Trinidad et dont le naufrage est signalé dans la Gazette officielle de la Guadeloupe de juin 1866.

cliché : plongeur réalisant un relevé sur l'épave (AAPA 2014)

dimanche 13 juillet 2014

Haïti : l'UNESCO va expertiser l'épave dont l'explorateur sous-marin Barry Clifford prétend qu'il s'agit de la Santa Maria de Christophe Colomb

Haiti Santa Maria Suite à la demande de Monique Rocourt, ministre de la Culture de Haïti, la directrice de l'UNESCO a annoncé qu'elle enverrait une mission dans les prochains mois afin d'évaluer le patrimoine immergé au large de la ville de Cap-Haïtien et de proposer des solutions de sauvegarde et d'étude. Une épave connue depuis 1978 avait été désignée en mai dernier par l'explorateur sous-marin américain Barry Clifford comme étant celle de la Santa Maria, sur la base de la découverte d'un canon du XVe siècle, qui a d'ailleurs disparu depuis. Plusieurs chercheurs ont exprimé des doutes sur la façon dont est présentée cette affaire, dans un contexte où la médiatisation est utilisée par certains pour mieux attirer les fonds de mécènes ou de fondations. Une autre équipe d'archéologues avance que l'épave se trouve dans le lit de la Grande Rivière du Nord où elle aurait été recouverte de limons, site que la mission de l'UNESCO examinera également.

Sources :

samedi 12 juillet 2014

Porto-Rico : le "Tren Jamaiquino" de la Vaquería Montellano (province de Cayey)

Un groupe d'archéologues de Porto Rico, dirigé par Jacqueline Lopez a récemment découvert un site archéologique important lors d'un projet autoroutier dans la province de Cayey. Il s'agit d'un système de chaudières à sucre disposées en batterie et utilisant un seul foyer, et dénommé "Tren Jamaiquino" par les archéologues qui l'ont étudié la première fois dans la raffinerie cubaine de San Isidro de los Destiladeros près de la ville de Trinidad. Ce dispositif inventé au début du XIXe siècle est reconnu comme particulièrement performant pour les opérations de fabrication du sucre. La récente découverte de Porto-Rico est jugée si importante que le projet autoroutier a été modifié pour permettre la conservation des vestiges.

vendredi 11 juillet 2014

Guadeloupe, Martinique : Jean-Sébastien Guibert nommé maitre de conférences à l'Université des Antilles

Jseb2 Jean-Sébastien Guibert archéologue-historien est nommé maître de conférences à l'Université des Antilles, où il rejoint l'équipe AIHP-GEODE. Jusqu'ici professeur des lycées en Histoire Géographie, mais aussi animateur de l'Association Archéologie Petites Antilles AAPA qui opère essentiellement en archéologie maritime, Jean-Sébastien Guibert a soutenu en mai 2013 un doctorat d'histoire sur un sujet touchant aux naufrages et au transport maritime en Guadeloupe : "Mémoire de mer, océan de papiers - Naufrage, risque et fait maritime à la Guadeloupe (Petites Antilles) fin XVIIe – mi-XIXe siècles". Il continuera bien sûr ses recherches sur l'ensemble des îles antillaises.

samedi 11 mai 2013

Exposition : "Objetos franceses de La Habana colonial" (La Havane - Cuba)

pichet francais la Havane A partir du 24 avril 2013 : exposition temporaire au "Museo de Arqueología" de la Havane d'objets français provenant de la Havane coloniale : bocaux, articles de toilette, des fragments d'assiettes, bols, pots et bouteilles de vin, les plus anciens datant du XVIe siècle. Annonce sur Opus Habana

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